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Il était une fois, ainsi que les meilleurs contes commençaient au
temps où nous vivions tous dans les forêts, il était une fois un petit
garçon appelé Jack Sawyer. Un capitaine de la garde extérieure, Farren,
l’emmenait au pavillon de la Reine. Il n’avait pas vu le palais,
cependant. Farren l’avait conduit, oppressé par la peur, le long d’un
dédale de couloirs dérobés, de passages déserts où les araignées tissaient
leurs toiles dans les coins, où les courants d’air moites portaient les
effluves des cuisines royales.
Enfin, Farren avait pris le garçon par les aisselles et l’avait soulevé
jusqu’à son visage.
— Il y a un panneau devant toi, maintenant, avait-il chuchoté. Tu
t’en souviens ? Je crois que tu es déjà venu ici. Je crois que toi et moi
avons déjà été ici. Mais nous étions beaucoup plus jeunes tous les deux,
n’est-ce pas ? Fais-le glisser vers la gauche.
Jack s’était exécuté et, dans l’œilleton, il avait découvert la
chambre personnelle de la Reine. Là où elle allait expirer, pensait-on,
tout comme Jack avait imaginé que sa mère mourrait dans sa chambre
de l’Alhambra, cet hôtel de Nouvelle-Angleterre... C’était une grande
pièce lumineuse, remplie d’infirmières d’autant plus affairées qu’elles
ne savaient pas vraiment comment aider la malade. L’œil du garçon
s’était arrêté sur une femme qu’il avait prise d’abord pour sa mère,
transportée là par quelque formule magique, et nous avions regardé avec
lui, regardé sans pouvoir deviner que, des années plus tard, Jack Sawyer
serait couché dans ce même lit où il avait vu pour la première fois la
gémelline de Lily Cavanaugh.
Parkus, qui l’a ramené de French Landing jusqu’aux Baronnies du
Milieu, se tient maintenant devant ce discret panneau par lequel Jacky,
dans les bras du capitaine Farren, a jadis dirigé son regard. À côté de lui,
voici Sophie de Canna, connue dans les Territoires
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