etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

au moins le niveau 4 dans une échelle à 7 niveaux. EHRLICH et FLAMENT (1966), dans leur
Précis de statistique (p. 132) écrivent que le choix de la norme est statistiquement arbitraire.
Nous estimons qu'en ne retenant pas les aptitudes dont les moyennes sont inférieures à 5,
celles qui ont une différence significative par rapport à l'ensemble des aptitudes pour un seuil de
.05, nous ne faisons que respecter le choix des experts. Les aptitudes écartées sont
ponctuellement intéressantes, mais pas essentielles pour le cas précis de la réussite du
moniteur.
D'autre part, nous avons utilisé pour classer les aptitudes les unes par rapport aux autres
le mode de la distribution, puis le nombre de réponses au mode. D'autres méthodes de
classement étaient possibles. Nous avons pris l'exemple du classement des aptitudes selon la
valeur décroissante de la moyenne de chaque distribution de notes (cf. tableau 6, page sui-
vante). Nous avons ensuite comparé les deux classements par le coefficient de corrélation par
rang de SPEARMAN. Le résultat de cette comparaison est très satisfaisant :
= 0,933
Ce coefficient est significatif pour p < 0,01.
Le classement par le mode et par la moyenne des distributions sont étroitement corrélés.
Ceci tendrait à montrer qu'un traitement simple n'est pas nécessairement trop simplificateur,
mais encore fallait-il le prouver.
Nous avons retenu 28 aptitudes pour caractériser la réussite du moniteur de spéléologie.
Cette grande diversité (peut-être est-il possible de parler de dispersion excessive ?) dans les
aptitudes jugées importantes pour la réussite du moniteur fédéral de spéléologie tient à l'image
de ce brevet dans la fédération. Nous avons choisi de situer l'enquête à ce niveau de référence
de la compétence en spéléologie, car il nous semblait utile de se placer dans la perspective du
haut niveau (la mention du DEA, évaluation et amélioration de la performance motrice, nous y
pousse) comme point de cristallisation des fonctionnements, des interrogations et des
ambiguïtés d'une pratique.
Nous avons participé il y a quelques semaines aux Journées d'Etude de l'EFS 1991,
dont le thème était le rôle des moniteurs et instructeurs au sein de la FFS. Ce que nous avons
retenu de ces travaux, c'est la grande complexité de la tâche demandée au Moniteur Fédéral :
il doit être avant tout un bon technicien, digne représentant d'une
fédération qui se veut dépositaire d'un savoir-faire très élaboré,
un pédagogue, car le titre de moniteur est délivré par l'Ecole Française de
Spéléologie pour l'enseignement bénévole, la formation des cadres et des fédé-
rés dans les clubs,
un militant, capable de prendre des responsabilités et de faire avancer ses
idées ; un ambassadeur de sa fédération,