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etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

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1.2 - Les difficultés techniques de l'activité et, corrélativement, les aptitu<strong>des</strong><br />

qu'elles sollicitent chez le pratiquant<br />

Après ce bref aperçu du cadre dans lequel se déroule la spéléologie, nous allons<br />

présenter les difficultés auxquelles se heurte l'exploration. Nous nous efforcerons de les<br />

mettre en parallèle avec les aptitu<strong>des</strong>, physiques ou autres, qu'elles sollicitent chez le<br />

spéléologue, afin d'introduire la suite de ce travail. Les difficultés sont au nombre de cinq<br />

principales:<br />

1.2.1 - La longueur de la course<br />

Comme en alpinisme, ce qui est essentiel, c'est le temps mis pour parcourir un<br />

réseau ; la distance n'est qu'une notion relative en fonction <strong>des</strong> difficultés du parcours. Plus<br />

l'objectif est éloigné, plus il réclame de celui qui veut l'atteindre <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> spécifiques :<br />

l'endurance physique d'une part, mais aussi la capacité à aller vite, la vitesse devenant<br />

paradoxalement un facteur de sécurité en diminuant le temps d'exposition aux risques<br />

objectifs et subjectifs (comme en alpinisme). D'où l'intérêt pour le spéléologue performant<br />

d'avoir une capacité élevée à transporter l'oxygène au niveau de son système cardio-<br />

respiratoire (VO 2 .max). D'autre part, une endurance psychologique poussée devra<br />

permettre au spéléologue de soutenir son attention pendant toute la sortie, pour s'orienter,<br />

mémoriser les passages, sélectionner les informations importantes en particulier pour la<br />

sécurité. La longueur de la course est la conséquence de toutes les autres difficultés qui y<br />

contribuent, c'est la résultante et le résumé <strong>des</strong> obstacles. La difficulté d'une sortie sous<br />

terre n'est pas seulement ponctuelle, elle est généralement dans l'enchaînement d'une suite<br />

de passages. La spéléologie impose les efforts les plus importants au retour, lorsqu'il faut<br />

remonter à la surface. La progression se fait souvent sur un terrain accidenté (éboulis, boue<br />

glissante, parfois profonde).<br />

Une difficulté peut s'ajouter à l'exploration proprement dite, c'est l'accès à la cavité. Si<br />

ce problème est négligeable en plaine, il peut devenir crucial en montagne où une marche<br />

d'approche avec un lourd chargement est nécessaire, ce qui peut impliquer un bivouac,<br />

donc une charge supplémentaire. Certains gouffres sont difficiles à trouver (travail<br />

d'orientation). D'autres ne peuvent se faire qu'en hiver, moment où le gel retient l'eau en<br />

surface ; l'approche se fait alors à ski. Quelques porches s'ouvrent en falaise, ce qui<br />

implique pour les atteindre <strong>des</strong> techniques d'escalade ou de rappel. Ces difficultés<br />

d'approche sont maximales dans les expéditions lointaines en milieu hostile (la forêt tropicale<br />

par exemple).<br />

1.2.2 - La hauteur <strong>des</strong> verticales<br />

Même si la technique moderne, généralisée depuis une vingtaine d'années, de<br />

l'équipement <strong>des</strong> puits par une seule corde fixe permet de <strong>des</strong>cendre et de remonter avec

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