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etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

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certainement une longue résistance à la pénétration <strong>des</strong> neuro-sciences dans le<br />

domaine de la didactique et de la pédagogie.<br />

En revanche, il paraît intéressant de discuter l'approche générale du<br />

fonctionnement de l'homme qui se dégage de ces travaux. Selon PAILLARD (1977),<br />

l'être vivant peut être assimilé à une machine bio-énergétique, régulée par une machine<br />

bio-informationnelle. On connaît bien maintenant le fonctionnement de la machine bio-<br />

énergétique. La machine bio-informationnelle semble organisée en deux niveaux : la<br />

machine organisée et la machine organisante. La machine organisée repose sur <strong>des</strong><br />

circuits pré-câblés, dont le plan est fixé génétiquement. Elle est contrôlée par une<br />

organisation hiérarchique, capable d'harmoniser la "mélodie spinale", en particulier lors<br />

de l'apprentissage moteur. La machine organisante est, elle, capable d'adaptation, voire<br />

de réorganisation. Elle serait analogue aux systèmes auto-organisateurs en cyber-<br />

nétique, caractérisés par la complexité, la redondance et la fiabilité, capables<br />

d'incorporer le bruit extérieur pour renforcer leur propre organisation. On connaît les<br />

critiques, adressées par <strong>des</strong> psychologues cognitivistes (ZANONE et HAUERT, 1984)<br />

au modèle proposé par PAILLARD. Ils trouvent exagérée la part faite au servo-moteur<br />

musculaire et aux programmes câblés qui, aux niveau spinal et sous-cortical, pourraient<br />

diriger une grande partie de la motricité sans intervention de mécanismes cognitifs.<br />

S'appuyant sur <strong>des</strong> faits expérimentaux, ils affirment que le développement et<br />

l'acquisition de nouveaux programmes moteurs est strictement un problème cognitif, et<br />

pas seulement la mise en service de câblages pré-existants.<br />

Dans l'état actuel de nos informations, il ne nous semble pas que les neuro-<br />

sciences cognitives puissent apporter <strong>des</strong> données immédiatement utilisables dans le<br />

traitement d'une activité complexe comme la spéléologie. Ce n'est d'ailleurs pas le cas<br />

pour toutes les APS, puisque dans une étude sur l'escalade, on y fait largement appel<br />

(MIEUSSET 1989). La pratique de l'escalade sur mur focalise l'essentiel du problème du<br />

grimpeur sur le prélèvement et le traitement de l'information. Cette étude montre que les<br />

meilleurs grimpeurs sont capables, dès la première analyse visuelle d'un passage, de<br />

planifier l'enchaînement <strong>des</strong> gestes qui permettront de le franchir. Par rapport à<br />

l'alpinisme, l'escalade de compétition présente donc une épure, dans laquelle la<br />

variabilité du milieu naturel est limitée au profit de l'enchaînement traitement de l'in-<br />

formation/projet de déplacement/développement <strong>des</strong> moyens physiques pour assurer<br />

ce déplacement dans les conditions extrêmes. L'alpinisme peut être analysé comme un<br />

rapport global et complexe à un milieu naturel et humain, qui fait appel à une large<br />

palette d'aptitu<strong>des</strong> différenciées, comme en spéléologie. L'appréhension <strong>des</strong> risques<br />

objectifs et subjectifs en alpinisme demande une longue formation. L'escalade sur<br />

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