23.06.2013 Views

etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

(au sens strict) brun aux circonvolutions complexes, chacun étant différent <strong>des</strong> autres,<br />

donc sans rapport avec la réalité. Ceci montre bien la perplexité <strong>des</strong> enfants et le travail<br />

de l'imaginaire. Une grande partie <strong>des</strong> enfants était trop impressionnés pour se reporter<br />

au plan de la grotte qui était à leur disposition.<br />

Nous pouvons cependant émettre une seconde hypothèse, cognitiviste,<br />

susceptible d'expliquer la non-réussite de certains enfants. La tâche consistait en un<br />

repérage suivi d'un retour. Or en fait il est déjà difficile pour <strong>des</strong> adultes de se<br />

représenter l'envers d'un parcours. Au retour, celui-ci ne nous apparaît pas sous la<br />

forme qu'il prenait à l'aller. Les enfants n'ont pas de repères topologiques ; la notion de<br />

réversibilité du trajet est certainement d'une complexité supérieure à ce que nous<br />

imaginions en mettant cette situation en place. Il aurait fallu certainement moduler la<br />

difficulté en mettant <strong>des</strong> repères, par exemple en fléchant le parcours, puis en fléchant<br />

le plan, pour permettre aux enfants de construire l'espace en leur laissant du temps.<br />

2.1.A.4. - SYNTHESE DES RESULTATS<br />

Cette étude nous amène à confirmer les capacités d'orientation de jeunes<br />

enfants de 5-6 ans, décrites dans la littérature. Les activités d'orientation dans et autour<br />

de l'école attestent <strong>des</strong> capacités de ces enfants, mais montrent aussi leurs limites dans<br />

la lecture et la compréhension d'un code. Les différences entre le groupe de 5 ans et<br />

celui de 6 ans au test du labyrinthe montrent que c'est à cet âge que se construisent les<br />

capacités cognitives permettant de lire efficacement un plan. On peut souligner l'intérêt<br />

pédagogique de développer ces capacités dès leur apparition, voire d'aider à leur mise<br />

en place. Par contre, d'une part l'incapacité pour ces enfants à s'orienter sous terre<br />

montre l'influence du stress sur les capacités cognitives. D'autre part, nous nous<br />

sommes heurtés à la difficulté d'identifier les apprentissages transférables entre <strong>des</strong><br />

tâches qui nous semblaient être sinon analogues, du moins faire appel aux mêmes<br />

compétences. En fait, la complexité de la tâche, c'est-à-dire le manque de prégnance<br />

<strong>des</strong> indices perceptifs pour les schèmes <strong>des</strong> enfants, était trop grand. Il y a<br />

probablement entre les situations-tests <strong>des</strong> décalages horizontaux, qui permettraient<br />

d'expliquer ces taux de réussite différents. Ce constat nous amène à nous poser<br />

d'autres questions, prolongeant cette étude :<br />

- au bout de quelques séances de spéléologie, les enfants redeviennent-ils<br />

capables <strong>des</strong> performances effectuées à "l'air libre" ?<br />

- comment présenter didactiquement l'activité spéléologie pour réduire autant<br />

que possible ces effets indésirables ?<br />

114

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!