etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

course puisse avoir lieu dans des conditions identiques. Comme nous allons le voir,
l'espace est particulièrement crucial dans les APPN. Cette notion servit de critère de
classement entre les APS, dans le travail de PARLEBAS (1974). Il était parti de la
"distance de garde" pour différencier les sports de combat et de la "distance de charge"
pour les sports collectifs. D'ailleurs dans ses articles, cet auteur avait réalisé une
première revue de question sur la notion d'espace, rappelant son importance en
éthologie (TINBERGEN 1953), en psychiatrie (SIVADON 1965), en sciences sociales
(LEWIN 1967, HALL 1971 et la proxémique). Il constatait que l'institution sportive tendait
à imposer un espace formel, stable et rigoureusement standardisé, comme c'était le cas
dans 90 % des épreuves admises aux Jeux Olympiques de Munich. De ce fait, le sport
tend à devenir un "métalangage" accessible à tous à l'échelle mondiale, ce qui permet à
PARLEBAS de conclure :
"Ce n'est pas le moindre des paradoxes du sport que de proposer un terrain
d'entente au travers d'un combat."
1.3.1 - L'espace en judo
FINET (1990) a utilisé l'analyse vidéo de combats de judo, pour montrer que
l'espace d'attaque du compétiteur, modulé par son niveau de performance, est une
fonction inverse de son poids. Les combattants plus légers se déplacent plus facilement.
Une zone d'attaque préférentielle est observée : elle se situe à la bordure périphérique
de la bande orange, pour des raisons tenant entre autre aux contraintes réglementaires.
En allant un peu plus loin que cet article, on peut faire l'hypothèse que le judoka n'a pas
besoin de repères visuels pour porter son attaque, car FINET a montré que les
aveugles ont le même espace d'attaque que les voyants. L'espace du tatami serait donc
entièrement intériorisé, les références visuelles délaissées au profit des sensations
kinesthésiques, les plus à même d'informer l'attaquant sur l'opportunité de telle ou telle
technique d'attaque. L'anticipation sur les réactions de l'adversaire est l'élément-clef de
l'issue du combat.
1.3.2 - L'espace en football
GREHAIGNE (1986) propose une méthodologie pour observer les systèmes de
jeu (structure fondamentale de la tactique collective de l'équipe) à partir d'indices précis.
Le premier indicateur est l'espace de jeu effectif de chaque joueur. Pour cela, il relève
sa position toutes les 30 secondes pendant un match, et note cette position dans un
quadrillage du terrain découpé en 8 cases dans le sens de la longueur et en 5 dans la
largeur. Puis il teste à l'aide du 2 une hypothèse de répartition théorique uniforme des
joueurs sur le terrain. Cette hypothèse, qui s'appuie sur des déclarations d'intention
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