etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

notion d'activité renvoie, elle, à ce qui est mis en jeu par le sujet pour exécuter ces prescrip-
tions, pour remplir ces obligations."
Cette différence entre tâche et activité est reprise par P. PARLEBAS (1981) et
J. P. FAMOSE (1983) dans leur analyse des activités physiques :
PARLEBAS : "la tâche motrice est un ensemble organisé de conditions matérielles et
de contraintes définissant un objectif dont la réalisation nécessite la mise en jeu des
conduites motrices d'un ou plusieurs participants. Les conditions objectives qui président à
l'accomplissement de la tâche motrice sont souvent imposées par des consignes ou des
règlements."
Pour FAMOSE, la tâche motrice "a pour fonction générale de solliciter chez les su-
jets la mobilisation de certaines ressources. Par le terme ressource, nous entendons toutes
les connaissances, capacités, aptitudes, mécanismes, instruments... que possède le sujet et
qu'il peut modifier et utiliser à son profit pour accomplir la tâche."
De ces définitions, nous allons retenir les éléments importants (le but de la tâche, les
conditions déterminées, la prescription et l'activité, les contraintes). Nous nous efforcerons
d'illustrer ces concepts par des exemples tirés de notre domaine spécifique d'étude, la
spéléologie. Nous allons suivre pour cela la structure de l'article de LEPLAT et HOC (1983).
2.1.1 - Le but de la spéléologie,
Le but de la spéléologie, dit trivialement, c'est aller au fond de la grotte, malgré tous
les détours que cela peut supposer. C'est donc une activité d'exploration d'un milieu spéci-
fique, dans le respect de celui-ci. Mais la connaissance du but ne dit pas comment faire.
FAMOSE (1983) met en avant la notion de nature de la tâche, c'est à dire le type et la di-
versité des ressources requises. En spéléologie tout particulièrement, ces ressources de-
vront s'adapter à chaque problème spécifique posé par la grotte visitée, dans les conditions
environnementales définies.
2.1.2 Les conditions déterminées
Elles renvoient, d'après LEPLAT et HOC (1983), à plusieurs notions :
a) les différentes étapes pour parvenir à l'état final (le fond de la grotte) peuvent être
connues (visite d'une classique) ou pas (découverte, exploration en première). Dans le
premier cas, on dispose d'une description de la grotte (topographie, fiche d'équipement, cf.
le chapitre 1, 2.1). On peut alors préparer la sortie et adapter le matériel. Les différentes
étapes de la progression sont constituées par les points remarquables qui jalonnent le par-
cours. Dans le cas de la découverte, la connaissance du massif et des conditions hydro et
géomorphologiques locales conduisent à des hypothèses sur un type de cheminement. Le
manque ou l'inadaptation du matériel est une cause fréquente d'abandon provisoire des re-
cherches devant un obstacle imprévu.