etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

l'impression de ne pas pouvoir tenir sur leurs appuis et adoptent la démarche de
quelqu'un qui marche "sur des oeufs".
Bio-informationnel : l'importance de la quête permanente d'informations, prises
dans le milieu, nécessaires à la conduite d'une sortie, est décisive, tant sur le plan tech-
nique (équipement), que sur le plan de la sécurité et que sur le plan de la genèse de la
cavité. Reconnaître un conduit actif d'un conduit fossile, l'amont de l'aval, saisir et suivre
le courant d'air, tels sont les indices pertinents pour la "première". Un bon spéléologue
doit arriver à s'immerger dans son milieu de prédilection, à une certaine fusion, une har-
monie. Il ne doit pas pour autant oublier de mémoriser les passages, voire de chercher
à s'orienter, pour faciliter son retour. Il faut donc être à la fois à l'écoute du bruit de fond
et déceler les seules informations utiles au niveau du milieu, des autres et de soi.
Il semblerait qu'il y ait contradiction entre contemplation et recherche active d'in-
formations d'ordre sécuritaire. Du moins, cette contradiction doit être contournée par une
démarche séquentielle alternative : on ne peut pas faire les deux choses en même
temps.
Psycho-affectif et émotionnel : parmi la dizaine d'activités de plein air que nous
avons pratiquées, la spéléologie est certainement celle où les arrière-plans fantasmati-
ques sont les plus prégnants. Ils sont essentiels dans le choix de la pratique de cette ac-
tivité par le débutant (cf. le chap. 1, parag. 1.3). On y retrouve le retour à la mère, les
images d'engloutissement, le symbole des enfers... Pour expliquer leurs difficultés, les
débutants évoquent souvent la claustrophobie, le vertige comme en montagne, le
dégoût de la boue, etc... La symbolique soutient largement la pratique du spécialiste,
quoiqu'on en dise ; mais une vulgarisation fumeuse des notions psychanalytiques et des
généralisations hâtives n'ont pas servi cette approche auprès des pratiquants.
Il n'en reste pas moins que de nombreuses aptitudes psychologiques sont
nécessaires à la pratique de la spéléologie (plaisir de pratiquer, conscience du risque,
connaissance et contrôle de soi, écoute et attention aux autres... voir le chapitre 2). La
spéléologie est une activité où la maîtrise et le contrôle de soi sont particulièrement
importants, même si la notion d'activité "à risque" dont on la caractérise souvent nous
semble mal adaptée. Les risques viennent de l'incertitude liée au milieu, ou plus
précisément du décalage entre dangers potentiels et compétences mises en jeu pour
déclencher les parades. Mais contrairement à l'alpiniste qui grimpe en tête, pour qui la
chute fait partie du jeu, le spéléologue doit mettre une corde dès qu'il y a risque de
chute, puisqu'il part du haut. En spéléologie, les chutes ont principalement pour origine
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