etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

83 (31 à 40 %). Encore une fois, les départements où il y a le plus de spéléologues sont
pratiquement absents de cette liste.
4. - LES CROISEMENTS ENTRE LES DONNEES DE L'ENQUETE
Un des avantages d'un corpus de données cohérent est de pouvoir mettre ces informa-
tions en rapport entre elles. Grâce à l'informatique, nous avons effectué 139 croisements
(calculs de corrélation) entre ces données, dont nous avons retenu 64 validés par un calcul si-
gnificatif du Chi2 : le chiffre entre parenthèses (p = x) donne la probabilité d'apparition du phé-
nomène. Seules sont gardées des occurrences supérieures à 90 %. Nous recherchons par là,
au-delà de l'expression des opinions individuelles, des pratiques convergentes au sein d'un
groupe donné d'individus. Certains de ces résultats paraîtront donc comme des évidences,
mais ce sont des évidences démontrées statistiquement, ce qui est préférable scientifiquement
à une intuition personnelle.
4.1- Le sexe :
On peut déplorer qu'il y ait peu de femmes dans cet échantillon, ce qui rend les conclu-
sions plus aléatoires. Néanmoins, notons qu'elles déclarent faire de la spéléologie seulement
pour les vacances plutôt qu'à un rythme hebdomadaire (p = 99 %). De même, elles ont du mal à
se libérer pour aller pratiquer à l'étranger (p = 94 %) et elles ne passent pas les brevets fédéraux
(p = 100 %). Les femmes de notre échantillon ont un bon niveau d'études, atteignant souvent la
licence (p = 89 %). Les femmes, dont une bonne part doivent être mères de famille, ont une
pratique qui correspond à leurs libertés.
4.2 - L'âge :
Cette variable est dépendante de 8 autres dans notre échantillon. Elle est fortement
corrélée (p = 99,9 %) à l'ancienneté dans la FFS : la majorité de ceux qui restent longtemps à la
FFS ont commencé jeunes. Les jeunes (moins de 25 ans) ne répondent souvent pas à la
question sur leurs responsabilités fédérales (club, CDS..), alors que les anciens (plus de 40 ans)
occupent prioritairement les responsabilités nationales. Les anciens ont un niveau d'étude
supérieur aux jeunes. Ceux-ci ne les ont peut-être pas encore terminées, mais ce peut être
aussi un effet de la démocratisation et de la "ruralisation" de notre activité, sur lequel nous
reviendrons. On peut noter aussi une dépendance âge/entraînement à la spéléologie (p = 99 %)
: les jeunes et les anciens s'entraînent plus que les pratiquants d'âge moyen. Les jeunes n'ont
pas encore les moyens d'effectuer des expéditions lointaines. La tranche d'âge 26/30 ans sort
souvent plus d'une fois par semaine en spéléologie, alors que les gens de 46 ans et plus sortent
plutôt une fois par mois (p = 99,9 %). Dans l'échantillon, les Parisiens n'ont pas beaucoup de