etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

anticipée des situations, l'analyse perceptive précède l'action ; une solution motrice au
problème est théoriquement déterminée. En revanche, l'action se déroule sous une forte
contrainte temporelle, qui valide le choix de l'option motrice (technique). L'autre
dimension de la compétition est un enrichissement des qualités neuro-musculaires
(force, vitesse, souplesse...), autorisant la réalisation motrice la plus efficiente. La
confrontation entre les concurrents est limitée à quelques minutes et médiée par le
chronomètre. Elle prend la forme d'un spectacle, et pour cela doit respecter les règles
théâtrales de l'unité de temps et de lieu, et donc accepter le champ clos confiné, quitte à
s'éloigner du milieu naturel. La compétition tend à éliminer les variables qui introduiraient
des inégalités de traitement entre les concurrents
1.3.4 - L'espace en voile
Pour GILLOT (1981), la voile sportive est une activité de prise de décision
(anticiper sur les variations les plus probables du milieu), une activité perceptive (juger
de la pertinence du plan stratégique adopté) et une prise de risque par rapport au milieu
et aux adversaires. Régater suppose ainsi 3 formes d'apprentissage : moteur ou
athlétique en vue de maintenir l'équilibration motrice ; décisionnel ou cognitif, car les
hypothèses tactiques reposent sur des raisonnements ; perceptif ou technique, du fait
des prises d'informations soutenues par des connaissances. Dans un autre texte
(GILLOT 1974), il propose une analyse technico-tactique, exposant des conditions de
variations du milieu, en l'occurrence du vent, et les meilleures décisions tactiques à
prendre pour être le plus efficace possible : le problème est de savoir quand il faut virer
de bord au moment où le vent tourne (condition classique en plan d'eau intérieur et
"terreur" des régatiers novices) ; quels sont les critères qui permettent d'anticiper sur ce
que seront les conditions de vent pendant la suite de la régate ? L'espace spécifique de
la voile, dans les allures au près, n'est pas euclidien ; selon GILLOT (1981), il
correspond à la "taxi-cab geometry" de KRAUSE, qui raisonne dans un système
orthonormé. Régater dans ces conditions suppose donc une activité cognitive
spécialisée. L'auteur rend compte de l'entraînement à ces aspects de compétiteurs, au
cours de simulations en salle. L'entraîneur annonce les variations dans la direction du
vent, correspondant à une situation réelle. Les joueurs essaient d'aller le plus vite
possible au but. Les simulations ont pour objet de mettre en évidence les moyens,
logiques ou non, par lesquels les décisions sur les déplacements sont prises par les
joueurs. Ceux-ci peuvent ainsi passer d'une attitude émotionnelle à une attitude
cognitive, et illustrent leur niveau de sollicitation des structures opératoires. Ensuite, les
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