etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

cette étude, par l'intermédiaire de FAMOSE et DURAND (1988), qui ont fait connaître ces
travaux en France.
La définition de PIERON montre bien que face à l'immensité des différences indivi-
duelles, les psychologues ont cherché des entités sous-jacentes qui pouvaient expliquer la
performance, son apparition et son évolution. L'aptitude est une entité à laquelle
FLEISHMAN donne une existence mathématique. Il y accède par analyse factorielle, dont on
sait que c'est une méthode statistique mise au point par SPEARMAN en 1904, alors qu'il
travaillait sur l'intelligence. L'aptitude est une catégorie abstraite que FLEISHMAN a voulu
enraciner dans l'inné. D'un côté les travaux sur les vrais et les faux jumeaux, qui montrent
une corrélation importante entre les aptitudes mesurées pour les vrais jumeaux, lui donnent
raison. D'un autre côté, ALVARES et HULIN (1973) ont mis en évidence le fait que l'ap-
prentissage a une influence sur les aptitudes, qui ne pouvaient plus de ce fait être fixées
génétiquement. Bien que la nature acquise ou innée des aptitudes soit importante pour des
études sur la détection précoce des talents, par exemple, ce fait est moins important dans le
cadre d'une étude comme la nôtre, en regard de l'intérêt qu'a pour l'étude différentielle des
APS la notion d'aptitude développée par FLEISHMAN.
Par contre, il est important de signaler que les travaux considérables sur les aptitudes
motrices n'ont pas pu isoler, comme c'est le cas pour l'intelligence (le facteur g), un facteur
général qui expliquerait à lui seul la réussite dans le domaine des APS. D'où le recours à un
ensemble d'aptitudes différenciées.
2.2.2 - Le concept d'habileté :
Pour MALCUIT et POMERLEAU (1977), "l'habileté consiste en une performance ex-
perte, rapide et adéquate. La performance d'une habileté comprend toujours une séquence
organisée de réponses, chacune contrôlée par un signal ou stimulus. Le terme d'habileté
recouvre des activités aussi différentes que les interactions en groupe (habiletés sociales),
jouer au tennis (habiletés motrices) ou jouer aux échecs (habiletés intellectuelles). Le point
commun qui caractérise une habileté est toujours une certaine intégration et/ou organisation
de séquences de mouvements et/ou séquences d'information."
LEPLAT (1987) donne les caractéristiques d'une habileté :
elle doit être finalisée,
elle est organisée en unités coordonnées en vue de l'atteinte d'un but,
elle est acquise par l'apprentissage,
elle est efficiente, c'est-à-dire qu'elle permet d'atteindre le résultat visé à moindre
coût.
Pour DURAND (1988, p 19), "l'habileté se différencie de l'aptitude en ce qu'elle est
spécifique à une tâche et pour une très large part un produit de l'apprentissage... Enfin, la
performance se distingue de l'habileté dans la mesure où elle est l'actualisation ici et main-
tenant de l'habileté et des aptitudes des sujets et qu'elle est soumise à des facteurs con-