etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

plafond s'effondre brusquement). Un événement de cette nature risque de trouver un écho
dans la presse locale et on peut même être appelé en urgence. Néammoins, la mise en
place d'un réseau de surveillance et d'informateurs rendra le système plus efficace.
- une pratique de désobstruction : certaines entrées sont bouchées par des éboulis
ou des dépôts, mais le vide qui est derrière cet obstacle est révélé soit par un courant d'air,
soit par le souvenir d'exurgences lors des crues exceptionnelles. Il a fallu parfois déplacer
des tonnes de matériaux avant de libérer le passage donnant accès au réseau souterrain
(c'est le cas du gouffre de Nonceuil à Francheville (21), mais les exemples sont
innombrables).
- la pratique du pompage : si l'eau fait obstacle et que le conduit est trop étroit pour
laisser passer un plongeur, on a parfois recours au pompage pour libérer le passage et
reconnaître le conduit avant de le laisser à nouveau revenir à son état originel.
- il faut aussi surveiller les grottes connues, dans lesquelles on suspecte une suite.
En effet, les circulations d'eau peuvent parfois ouvrir un passage qui n'avait pas été entrevu
par les prédécesseurs. Une meilleure connaissance du massif peut laisser espérer des
suites ou donner l'idée de tenter de relier deux réseaux proches. En effet, le report sur la
carte d'état major des topographies permet de constater la contiguïté des réseaux. On peut
aussi effectuer des escalades pour trouver des réseaux supérieurs. Il y a donc tout un travail
qui complète ce qui est déjà connu.
- quand le réseau bute sur des passages étroits, on utilise des explosifs pour forcer
l'étroiture. C'est un complément appréciable aux travaux de désobstruction, mais qu'il faut
manier avec précaution à cause d'un aspect déontologique (on ne détruit pas ce qui est la
finalité même de la pratique, la grotte naturelle) et des effets secondaires (la secousse et les
gaz).
- la fin de nombreuses grottes est marquée par un siphon, infranchissable pour le
spéléologue de base. C'est une des raisons d'être de la plongée souterraine que de tenter
de franchir cet obstacle pour découvrir la suite, en espérant qu'elle sera suffisamment
exondée pour permettre une progression aisée. Mais c'est souvent un moyen lourd, car pour
acheminer le matériel jusqu'au fond des grands gouffres, il faut souvent des équipes
nombreuses pendant des périodes importantes. C'est ainsi que la spéléologie de découverte
se transforme en spéléologie de pointe, sur laquelle nous reviendrons, réservée à des
équipes performantes. Celles-ci se mettent au service d'un plongeur qui effectuera souvent
seul l'exploration du siphon ; il y a des spécialistes de ces actions, comme F. POGGIA. Il est
vrai cependant que l'évolution actuelle du matériel et des techniques tend à limiter le nombre
des porteurs : l'exploration est de plus en plus le fait d'équipes réduites locales, comme nous
le montrerons lors de l'étude sociologique des pratiquants. Le développement de la spéléo-
plongée depuis son apparition il y a une quarantaine d'années a permis une grande quantité
de première, surtout dans les régions de plaine comme la Bourgogne ou le Lot où les