etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

- le héros épique, l'homme exemplaire qui réussit des exploits extraordinaires, mais
qui est finalement abattu par des forces extérieures douées d'une puissance fatale.
- le héros tragique, que sa passion voue à la mort.
- le héros dramatique, qui devient une personne car il assouvit ses passions en
faisant face aux circonstances par sa volonté et ses actions exceptionnelles.
Si on laisse de côté, dans un premier temps, cette image du destin qu'est la terre et
que l'on s'attache à l'image du héros, on peut noter que suivant l'actualité, les médias jouent
sur l'une ou l'autre de ces facettes : le héros épique pour le vainqueur, dramatique pour le
blessé, tragique pour le mort. Il suffit de se souvenir du battage médiatique qui a
accompagné le sauvetage à l'aiguille des Drus (74) en 1965 avec R. DESMAISON ou la
mort de M. LOUBENS en 1952 au fond du puits Lépineux au gouffre de la Pierre-Saint-
Martin (64) pour se convaincre de l'utilisation de ces références culturelles.
Enfin, selon les circonstances, on reconnaîtra ou non au spéléologue les caractères
physiques ou psychologiques du héros : la force et l'adresse, la persévérance, le courage
dans l'affrontement à la mort (le plus souvent domptée, heureusement), les sentiments
humains généreux (pitié, amitié, amour). Selon l'issue, on acceptera ou non le sens de son
action.
Cependant, J. M.. BROHM a justement rappelé que, dans l'esprit du commun, n'est
pas héros qui veut, que la volonté seule, la répétition, l'orgueil, l'égoïsme ou l'égocentrisme,
caractéristiques éminentes du gagnant, sont absolument contraires à l'héroïsme. Bref, que
les valeurs économiques ne sont pas celles de l'homme tel qu'il se rêve. C'est pourquoi il est
clair que l'image du héros dont les médias affublent les spéléologues (entre autres) est un
leurre destiné à cacher au public la vacuité des rapports sociaux et économiques, verrouillés
dans une échelle dont le critère est l'argent qui donne le pouvoir. Les loisirs offrent une
compensation et un exutoire contrôlable. D'une certaine manière, la nature est pour le
pratiquant un adversaire redoutable, mais plus noble, plus respectable que les puissances
de l'argent ; c'est un adversaire auquel on aime s'affronter, là est le plaisir.
D'autre part, comme le montrent POCIELLO et all. (1981), la spéléologie comme
l'alpinisme sont des activités de confrontation à un milieu naturel global, nécessitant une
grande dépense énergétique. On trouvera d'ailleurs à la page 49 (figure 5) le système des
pratiques sportives qui schématise leur hypothèse. Cette représentation est articulée autour
de deux systèmes principaux d'opposition :
- celui distinguant les pratiques à dominante énergétique concentrées dans la partie
inférieure de l'espace et les pratiques à dominante informationnelle.
- celui distinguant un phénomène de motorisation des pratiques (quadrant supérieur
droit) et d'écologisation des pratiques (quadrant supérieur gauche)