etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

quantifie à 26 000 journées/pratiquants la somme de ces sorties sur 14 départements, soit
15,5 % de la superficie française. La notion de journée/participant permet de donner un
ordre de grandeur à des actions qui vont de la visite d'une heure à des stages de plusieurs
jours. GODARD ramène donc l'ensemble des actions dont il a connaissance à un étalon
commun, sachant qu'il y a beaucoup plus d'actions courtes que d'actions de longue durée
(GODARD, 1991). Dans un texte plus récent (DODELIN 1995), le nombre des enfants qui,
lors d'un séjour en centre de vacances, bénéficient d'une initiation même sommaire à la
spéléologie est évalué en France à 250 000 dans l'année. De plus, 10 000 enfants auraient
accès à cette pratique dans le cadre scolaire.
D'autre part, les structures de la FFS dans leur ensemble mènent des actions visant
à la promotion de l'activité, dans un sens plus "politique" : nous organisons des sorties pour
les personnes qui habitent au voisinage d'une grotte, afin de faciliter les rapports entre les
spéléologues et la population locale. C'est un des éléments essentiels pour permettre le libre
accès aux cavités auquel nous tenons tant, car les réglementations viennent souvent
d'incompréhensions, qui peuvent être contournées par un dialogue préalable. Ces
démarches de bon voisinage peuvent prendre aussi la forme d'une projection d'un montage
audio-visuel (et maintenant de vidéo) en soirée ou d'une exposition de photographies.
Ces actions constituent donc une prévention contre un des grands problèmes de la
Fédération : le libre accès de tous à tous les sites souterrains. Pour que cette option
généreuse puisse s'appliquer, il faut un travail d'éducation permanent de tous ceux qui
fréquentent le sous-sol, des contacts avec les propriétaires des terrains sur lesquels
s'ouvrent les cavités, éventuellement avec les autorités locales pour prévenir les arrêtés
municipaux ou autres réglementant la pratique (HOLVOET 1990). Il faut aussi faire en sorte
que le libre accès ne soit pas en contradiction avec la protection du karst, qui est tout aussi
nécessaire.
Enfin, les clubs s'efforcent de répondre aux sollicitations de clubs d'autres disciplines
sportives ou de toute autre association intéressée par une expérience qui sort de l'ordinaire.
2.6 - Le spéléo-secours
Ce n'est pas par humour macabre que nous faisons figurer le secours comme une
forme de pratique, mais pour témoigner d'une réalité : ce sont les spéléologues qui, pour
l'essentiel, vont secourir ceux de leurs collègues qui sont accidentés ou retenus sous terre.
Les sauveteurs bénévoles du Spéléo Secours Français (SSF) représentaient plus de 75 %
des effectifs de sauveteurs engagés dans des secours souterrains avant 1989 (FRACHON
1993). En 1996, la situation est encore plus simple, puisque par convention avec les
pouvoirs publics, seul le SSF est habilité à organiser des secours en site souterrain. Des
agents de l'état comme des pompiers ou des gendarmes peuvent maintenant y participer
s'ils sont réquisitionnés à titre individuel par le responsable du secours. L'organisation d'un