etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

l'apprentissage technique, principalement sur agrès, fait beaucoup appel au
raisonnement logique, qu'il est difficilement transmissible à des enfants.
De plus, les jeunes enfants n'ont pas les moyens physiques nécessaires à
certaines phases de l'opération : pour se délonger, il faut plus ou moins se soulever à
l'aide des bras. Le débutant devra acquérir cette habitude de rechercher les prises de
pied, afin de limiter cette traction. La remontée aux bloqueurs demande elle aussi une
coordination fine entre la poussée de la jambe orientée vers le haut (et non vers
l'arrière), ce qui limite la traction des bras pour se rééquilibrer. Cette opération est
largement facilitée par un bon réglage, de la longueur de l'étrier en particulier. Il faut
aussi proscrire le matériel inefficace : les étriers doubles (par exemple) provoquent chez
le débutant une poussée "en grenouille", en écartant les jambes.
Cette étape prend fin lorsque le spéléologue est autonome, c'est-à-dire capable
de se débrouiller dans un grand nombre de situations. Il a aussi acquis les habitudes et
le raisonnement qui lui permettent de veiller sur sa propre sécurité. Il peut suivre un
groupe dans la visite des "classiques" ou pour de la "petite première", participer à la vie
du club. Peut-être que son expérience encore limitée ne lui permettra pas
nécessairement de faire face en cas de "coup dur", mais c'est un équipier en marche
vers l'étape suivante. Il lui reste une dernière étape à franchir avant d'y accéder, c'est
l'apprentissage des techniques de "réchappe". Il s'agit d'une part des moyens de
remplacer à l'improviste une partie de son matériel, en cas de perte (le descendeur par
un noeud italien, le bloqueur par un noeud auto-bloquant sur cordelette, etc...). D'autre
part, le spéléologue doit pouvoir par exemple se dégager seul de la corde d'assurance
en cas de rupture d'échelle. C'est la maîtrise de l'ensemble de ces situations d'exception
qui permettra de confirmer l'autonomie personnelle réelle du spéléologue.
Les compétences caractéristiques : suite à un débat en assemblée générale
de la Ligue de Bourgogne de Spéléologie, quelques responsables ont proposé une grille
d'auto-évaluation des compétences des spéléologues, répartis en 3 niveaux. Ce travail
doit beaucoup au référentiel des stages de J. P. HOLVOET. Nous allons détaillé le
niveau de l'équipier de club, qui correspond à ce paragraphe. La liste est longue, mais
relativement exhaustive. L'accent est mis sur le contenu technique ; il ne faudrait pas
pour autant oublier ou négliger les aptitudes ou compétences d'autres ordres, que nous
avons vu plus haut. Il est précisé, comme définition générale, que c'est une personne
capable de suivre en sécurité une sortie de spéléologie classique. Il doit être autonome
sur les équipements, savoir réagir dans les circonstances particulières (perte de
matériel). Il doit être capable plus précisément :
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