etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

spéléologues qui viennent faire de la classique représentent 25 clubs, 288 per-
sonnes, soit 540 journées/participants pour les Français (mais une petite proportion
d'entre eux seulement signale sa visite) et 1 252 pour les étrangers (essentiellement
des Belges, mais aussi des Britanniques, des Suisses, des Italiens et des
Espagnols). Plus de la moitié des visiteurs français viennent du nord du pays, mais
les Parisiens ne représentent que 10 % de ceux-ci. On peut donc voir que les
visiteurs connus de ce site sont surtout des étrangers à la région et donc que cet
apport touristique contribue à faire vivre la station de la Pierre Saint Martin en été.
3.1.2.2 - Le second exemple de fréquentation d'un massif vient de Côte d'Or, c'est le
réseau de la Combe au Prêtre à Francheville. Avec 23 kilomètres de réseau
jonctionnés, c'est le grand réseau le plus proche de Paris (à au moins 300 km
quand même) et du nord. Il est soumis à une réglementation (arrêté préfectoral) : les
visiteurs doivent signaler leur venue à la gendarmerie. Cette obligation, que les
gendarmes estiment être respectée par les deux tiers des visiteurs, permet de les
compter. D'après ce pointage, le réseau (ses deux entrées principales) aurait reçu la
visite de 99 groupes, soit 638 personnes dans l'année 1993. Ces personnes
viennent dans leur immense majorité pour une visite d'une journée, ou un week-end
(sauf quelques groupes qui font un gros déplacement et qui peuvent rester un peu
plus). Ces visiteurs viennent pour 285 (44,7 %) d'entre eux de la région parisienne,
pour 168 (26,3 %) de 13 autres départements du nord et de l'est, pour 115 (18 %)
de Côte d'Or et pour 70 (11 %) de l'étranger (Belgique principalement, et Suisse).
On peut noter que ce seul réseau draine presque autant de monde que le massif
entier de la Pierre Saint Martin, d'autant qu'une des entrées reçoit au moins les trois
quarts des visites. On voit également l'importance des Parisiens, qui représentent
près de la moitié des visiteurs. D'autre part, du fait que les spéléologues proviennent
à 82 % de l'extérieur du département, la commune de Francheville a monté un
centre d'accueil. Les spéléologues ont donc contribué à créer des emplois dans le
pays. Compte tenu des personnes qui ne se déclarent pas, le réseau voit passer
près d'un millier de personnes dans l'année, ce qui ferait de la Combe au Prêtre une
sorte de super grotte-école. Notons cependant que si le nombre de personnes
fréquentant la Combe aux Prêtres et le massif de la Pierre Saint-Martin semble,
dans l'état imparfait des moyens de comptage, être comparable, il n'en est pas du
tout de même du nombre de journées par pratiquants. Les visiteurs de la Combe
aux Prêtres ne passent sur place qu'un à deux jours, alors que les explorateurs des
réseaux de la Pierre-Saint-Martin passent en moyenne 10 jours sur place. Des
pratiques différentes n'ont pas les mêmes retombées économiques et humaines.