etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

En plus des liaisons déjà évoquées avec le métier et l'âge, la région habitée induit un
mode de fréquentation des massifs karstiques : les gens issus de régions peu karstiques
(définies ci-dessus) fréquentent peu la haute montagne calcaire et beaucoup les karsts de
plateau, qui sont eux-mêmes négligés par ceux qui sont à proximité des massifs montagneux (p
= 94%). De même, les Parisiens n'hésitent pas à voyager loin, ce que les autres habitants des
zones moins karstiques font peu (p = 100 %). Les habitants des zones karstiques de montagne
ont suivi souvent le stage d'équipier de secours, et non pas les habitants des plaines (p = 99%).
Les fédérés de la zone de plaine (moitié nord-ouest) sont plutôt des citadins, ceux de la moitié
sud-est plutôt ruraux. Ceci détermine aussi la fréquence de la pratique : les licenciés de la zone
karstique pratiquent une fois par semaine, les autres moins souvent. Les Parisiens sortent un
fois par mois ou pour les vacances (p = 99 %). De ce fait, les spéléologues de la zone très
karstique font plutôt de la recherche de première, ceux de la plaine plutôt des visites de
classiques esthétisantes (p = 95 %).
4.7 - Le milieu d'habitation (ville, campagne) :
En sus des liens déjà évoqués avec le domicile et le métier, le milieu d'habitation est
corrélé avec la fréquence de pratique (p = 99 %). Les citadins pratiquent de préférence pendant
les vacances, ceux qui habitent en zone péri-urbaine une fois par quinzaine, les ruraux (qui sont
généralement proches des zones karstiques) plus d'une fois par semaine. Par contre, si les
ruraux fréquentent plusieurs massifs karstiques français (p = 99 %), ce qui n'est pas forcément
le cas des citadins, ils voyagent moins volontiers que ces derniers à l'étranger. De même, les
ruraux n'aiment guère prendre des responsabilités fédérales locales ou nationales : ils restent
au niveau de leurs clubs (p = 100). Les habitants du milieu péri-urbain préfèrent pratiquer les
activités physiques, en dehors de la spéléologie, qui font appel à la technique (escalade,
plongée, canyon), alors que peu de ruraux répondent à cette question. En complément à ce
dernier point, pour leur entraînement à la spéléologie, les citadins font des activités d'endurance
(VTT, marche, natation), alors que les ruraux n'expriment pas le besoin de s'entraîner
physiquement.
4.8 - La fréquence de pratique :
En plus de ce que nous avons dit de ses relations avec le sexe, l'âge, le domicile et le
milieu d'habitation, elle a des rapports avec le lieu de résidence. Les citadins ne sortent guère
en spéléologie plus d'une fois par mois, ceux qui habitent des villes de plus de 10 000 habitants
(campagne, péri-urbain) sortent plutôt une fois par quinzaine (p = 98 %). Les spéléologues qui
sortent plus d'une fois par semaine voyagent en Europe, beaucoup plus que ceux qui ne sortent
qu'une fois par mois (ils peuvent réserver leurs voyage pour des destinations plus lointaines). La
fréquence des sorties est aussi en corrélation avec les responsabilités : ceux qui n'en prennent