etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

dispose d'un plan (topographie), qui lui permet d'effectivement se fixer un but et
d'anticiper sur les difficultés à venir. Mais ce qui le motive le plus, c'est de découvrir ce
qu'il ne connaissait pas encore. Cette importance de la découverte en milieu hostile,
ainsi que les problèmes de sécurité, impliquent que le jeu et la compétition ne peuvent
guère avoir une grande place en spéléologie.
La découverte, c'est l'émotion, la motivation : émotion esthétique devant des
paysages inconnus, motivation née de la confrontation en commun à un milieu sans
concession.
Gérer son potentiel : la spéléologie est une activité qui se passe dans la durée.
Du fait des contraintes du milieu, il faut toujours anticiper, garder des réserves pour la
sortie qui se fait souvent en remontant, ce qui est plus physique. Il faut pouvoir faire face
à un éventuel coup dur : une crue, un problème de matériel. En effet, garder son poten-
tiel intact, maintenir ses capacités physiques par une bonne gestion de la fatigue, par
une prise de boisson et une alimentation appropriées, c'est garantir la sûreté sur les
plans :
technique (avoir la bonne réponse au bon moment),
social (observer chez ses compagnons les signes de fatigue)
cognitif (savoir observer dans le milieu les indices permettant de conduire la
sortie : la suite du réseau, l'équipement à installer et être attentif aux
modifications du milieu comme des prémisses de crue).
Assurer sa sécurité : ce doit être la préoccupation constante mais diffuse, en ce
sens qu'elle doit rester pratiquement en permanence en veilleuse. Quelqu'un qui entre
dans une grotte avec l'obsession de la sécurité risque fort de rater l'essentiel au bout de
quelques heures, car ses capacités d'attention se seront épuisées. La sécurité est facili-
tée par une bonne préparation de la sortie, un matériel et un équipement adaptés. Une
préparation physique et morale adéquate, une technique stricte sont les autres clefs de
l'aventure, qui est à l'inverse de l'improvisation.
Se donner les moyens d'aller au but : ces moyens doivent s'adapter aux
difficultés rencontrées. La pratique de la spéléologie impose la confrontation à quatre
types de difficultés, qui peuvent se combiner entre elles : la longueur de la course, la
hauteur des verticales, les étroitures et la présence d'eau. Sur un itinéraire donné, la
hauteur et le nombre des verticales, le nombre et la difficulté des étroitures, la présence
d'eau et la nature de l'écoulement (rivière, puits arrosé, étroiture noyée, etc..)
déterminent la durée de la course. La configuration particulière du terrain impose une
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