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etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

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licenciés FFS était d'environ 800 en 1949, 4 000 en 1969, 5 000 en 1979 et qu'il approchait<br />

les 8 000 en 1995. Il suffit de comparer ces chiffres à la centaine de morts par an sur le seul<br />

massif du Mont Blanc ou l'hécatombe de la même ampleur constatée sur les côtes basque<br />

et landaise l'été, pour voir que globalement, la spéléologie tue moins que la montagne ou la<br />

mer. De plus, une étude plus récente (DODELIN, 1995) montre que la fréquence <strong>des</strong><br />

accidents diminue fortement de 1992 à 1995 (derniers chiffres connus). Il y a eu en<br />

moyenne sur ces 4 années 302 sauvetages au lieu <strong>des</strong> 460 dans le relevé de FRACHON.<br />

DODELIN montre aussi que les membres de la FFS ne sont impliqués que dans le tiers de<br />

ces accidents, alors que les spéléologues non licenciés à la FFS en représentent 24 % et<br />

<strong>des</strong> personnes étrangères au milieu spéléologique 43 %. Il attribue cette baisse du nombre<br />

d'accidents dans la période récente à la politique de sensibilisation et de formation de la<br />

FFS, car elle intervient dans une période de croissance du nombre <strong>des</strong> visiteurs du monde<br />

souterrain.<br />

Dans la figure 4, nous voudrions revenir sur les asphyxies qui sont dues pour cinq<br />

d'entre elles à un excès de gaz carbonique, les deux autres à la présence de gaz provenant<br />

de l'utilisation d'explosifs. On peut d'ailleurs souligner le risque de rencontrer du gaz<br />

carbonique : le fait est rare, mais il représente 6 % <strong>des</strong> morts. Les grottes ont généralement<br />

une teneur en gaz carbonique plus élevée que l'atmosphère à cause de la cristallisation de<br />

la calcite, qui libère le gaz carbonique capturé lors de la dissolution du calcaire, comme nous<br />

l'avons vu plus haut.<br />

Le gaz carbonique, plus lourd que l'air, s'accumule au fond de certains trous qui<br />

fonctionnent comme <strong>des</strong> pièges. Un dramatique accident en Normandie l'a cruellement<br />

rappelé en 1995. Il peut aussi provenir de la décomposition <strong>des</strong> végétaux entraînés par les<br />

crues.<br />

CONCLUSION<br />

On voit donc, au long de cette énumération <strong>des</strong> difficultés techniques de la<br />

spéléologie, que celles-ci sont relativement nombreuses et variées, ce qui fait de la<br />

spéléologie une activité complexe, où l'expérience joue un rôle important. On ne s'improvise<br />

pas spéléologue en 10 leçons, car les aptitu<strong>des</strong> sollicitées sont autant techniques, sociales,<br />

cognitives et psychologiques que physiques. C'est cette complexité qui rend ardu le<br />

problème de la motivation du spéléologue et de l'image de l'activité, que nous allons<br />

envisager maintenant.

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