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solidifie plus vite que l'intérieur. A l'arrêt de l'émission de lave, l'intérieur s'écoule encore
quelques temps et laisse un vide, un tube creux, que l'érosion percera d'une entrée.
En montagne, les couches calcaires ont été plissées, redressées. L'eau qui y
pénètre, ruisselant sur une assise imperméable (marne, roche métamorphique *), est
obligée de s'enfoncer pour rejoindre les exurgences très loin dans les vallées. On y trouvera
plus souvent des gouffres à tendance verticale, points d'absorption de l'eau qui, par une
série de puits, de méandres, peut être suivie sur des distances importantes : cela
correspond à une dénivellation de 1 602 m au gouffre Jean-Bernard en Haute-Savoie,
record mondial de profondeur. Il existe plus de 50 gouffres dépassant mille mètres de
profondeur dans le monde en 1996.
La figure 1, page 19, permet de situer les principales zones karstiques de France.
Bien entendu, la distinction entre grotte (horizontale) et gouffre (vertical) est sim-
plificatrice, car dans un même réseau (*), ils peuvent se combiner.
Ces données spéléométriques, permettant à celui qui découvre la spéléologie
d'avoir des ordres de grandeur des phénomènes, ne doivent pas pour autant cacher
l'extrême diversité des formes architecturales des cavernes, qui dépendent de nombreux
facteurs :
l'épaisseur de la couche de calcaire (sa puissance)
sa composition (son homogénéïté et sa pureté en carbonate de calcium)
son inclinaison par rapport à l'horizontale (pendage)
son degré de fracturation qui oriente le réseau souterrain, voire le limite
quand un étage imperméable se trouve, au gré des déplacements au niveau
des failles (rejet), en face de la zone karstifiable