etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

2.3.2 - La spéléologie de masse :
Si cette démarche a plu (ou si l'encadrement a été efficace), on peut retrouver ces
pratiquants dans un club de spéléologie où, petit à petit, ils pourront compléter leur
apprentissage et visiter des cavités de plus en plus longues et difficiles en fonction de leurs
capacités et de leurs motivations.
Les pratiques de loisir concernent donc tout ceux qui vivent la spéléologie comme
une pratique touristique, avec un investissement en temps moins important que la pratique
de recherche ou la démarche scientifique, et une recherche plus immédiate du résultat et du
plaisir. C'est pourquoi nous qualifions cette forme de pratique de "spéléologie de masse" car
il semble qu'elle concerne une partie importante des pratiquants. Mais il n'y a pas de
séparation absolue entre ces différentes pratiques. D'ailleurs, nous allons proposer de
qualifier une pratique intermédiaire entre le loisir et la recherche de pointe : la spéléologie
sportive.
2.4 - Pratique de la spéléologie sportive
Cette frange de pratiquants a besoin, pour réaliser ses objectifs en spéléologie, d'un
entraînement spécifique, à l'instar de ceux qui font des explorations de pointe dans les
grands gouffres de montagne. Les cavités qu'ils fréquentent sont suffisamment exigeantes
pour qu'ils aient besoin d'une endurance spécifique. Il est difficile de donner une réalité
chiffrée à cet état de fait (en profondeur atteinte par exemple) car cela dépend beaucoup
des obstacles rencontrés. Une série d'étroitures est une dépense de temps et d'énergie qui
peut être considérable, par rapport à une série de puits ou un parcours de marche dans une
grosse galerie.
De plus, on ne sait pas beaucoup de choses sur le type d'effort exigé par la
spéléologie et donc peu sur l'entraînement que devrait suivre le spéléologue sportif, excepté
une pratique fréquente et régulière, renforcée par de la course en endurance. Et pourtant un
entraînement sportif est nécessaire pour arriver au niveau du stage de moniteur de l'EFS.
C'est pourquoi nous nous attacherons à définir dans cette étude les aptitudes sollicitées en
spéléologie.
Comme nous l'avons déjà évoqué, les instances dirigeantes de la FFS et une
immense majorité des fédérés ont refusé l'introduction de la compétition en spéléologie.
Celle-ci était un aboutissement logique du développement de la démarche sportive dans
notre fédération. Un championnat de France expérimental a été organisé lors du Congrès de
Saint Gaudens (1992), avec des épreuves techniques en falaise et une course sous terre.
Un débat passionné a accompagné cette manifestation. L'assemblée générale de la FFS,
lors du congrès d'Orthez (1994), a adopté une motion décidant "d'abandonner le principe
des compétitions sportives souterraines" (Spelunca n° 54, p. 54). En revanche, des
compétitions ont été organisées en 1995 en descente de canyon.