etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

la spéléologie serait une APN, ce qui l'exclurait d'après eux de la programmation des
cours d'EPS, voire des tentatives de didactisation. Il est vrai qu'il est souvent difficile en
spéléologie de moduler la difficulté, d'aménager le milieu ; on peut tout juste prévoir un
équipement supplémentaire pour quelques passages ponctuels. La difficulté d'un
passage est une donnée brute, massive, globale, mais qui n'exclut ni l'obligation de
recourir à des moyens physiques pour le franchir, ni de réfléchir aux moyens d'action
dont on dispose pour limiter la dépense physique. C'est donc au niveau du choix de la
grotte que l'enseignant doit faire preuve de discernement, ce qui pose le double
problème du déplacement (donc du temps) et de la bonne connaissance du potentiel
spéléologique régional. Si la spéléologie n'est pas encore touchée par "la fée
didactique", c'est à notre avis que le problème est encore trop confidentiel, et nous
osons espérer qu'une tentative comme la nôtre permettra de le faire avancer. Car il n'en
reste pas moins que nos élèves, dans un cycle de séances de spéléologie comme nous
le pratiquons en UNSS, progressent jusqu'à l'autonomie personnelle (étape 2), voire
pour certains qui restent plusieurs années jusqu'au déséquipement et au début de
l'équipement (stade 3).
3.1.4 - Quelles sont les connaissances et les transformations suscitées par
votre traitement de l'APS en EPS ?
Nous nous limiterons dans notre réponse aux connaissances acquises par le
pratiquant au cours de l'activité, celles qui sous-tendent son action, et non pas les corps
de savoirs scientifiques liées au milieu. Celles-ci dépendent du niveau de maîtrise,
comme nous allons l'illustrer :
- étape 1 : l'essentiel est alors pour le débutant, de passer d'une image
fantasmatique de l'activité (vertige, claustrophobie ou oppression, dévoration...) à une
image plus objective (les risques, mais aussi les plaisirs de l'exploration souterraine),
avec les caractéristiques physiques du milieu. La connaissance est alors surtout une
expérience pratique, avec quelques données techniques (ramper, progresser dans un
milieu glissant) ou technologiques (s'éclairer, s'assurer).
- étape 2 : la démarche principale est d'ordre procédural. Il s'agit d'intéger l'en-
semble des techniques qui permettent de franchir un fractionnement en sécurité, par
exemple. Mais lorsque le pratiquant n'est pas pendu aux agrès (ou qu'il a suffisamment
intégré la procédure pour en détacher son attention), il pourra s'intéresser à son environ-
nement : les formes de galeries, l'étude des remplissages, le concrétionnement.
- étape 3 : là aussi les connaissances à acquérir sont de type procédural. Elles
intègrent les connaissances de l'étape 2, et y ajoutent l'ensemble des règles qui condi-
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