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etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

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Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la moyenne <strong>des</strong> erreurs par essai pour<br />

l'ensemble <strong>des</strong> enfants de maternelle est de 5,95 ( = 5,69), alors que pour<br />

l'ensemble <strong>des</strong> enfants de Cours Préparatoire elle est de 2,75 ( = 3,81). Le calcul du<br />

t de Student montre qu'elles sont très significativement différentes (p < 0,001). Malgré<br />

un écart d'âge réduit, ces 2 groupes d'enfants ont donc <strong>des</strong> niveaux de performances<br />

très dissemblables. Il faudra s'interroger sur la cause de tels écarts.<br />

Pour l'observateur, on peut distinguer chez les enfants 2 mo<strong>des</strong> d'approche<br />

d'une telle épreuve : certains utilisent une démarche "intellectuelle", s'appropriant le plan<br />

dès le premier essai, le suivant pas à pas jusqu'au bout. Ils vont mettre du temps sur le<br />

premier essai, feront peu de fautes (voire aucune, y compris chez <strong>des</strong> enfants de<br />

maternelle) et vont rapidement gagner beaucoup de temps sur les parcours suivants.<br />

D'autres procèdent par essai et erreur : leur lecture du plan n'est pas assurée. Quand ils<br />

ne trouvent pas immédiatement le bon chemin, ils essaient rapidement d'appuyer sur<br />

quelques boutons au hasard. Dans les 2 groupes, certains enfants qui procèdent ainsi<br />

apprennent néanmoins le parcours et arrivent au bout de quelques essais à ne plus<br />

faire d'erreurs. D'autres n'apprennent pas et gardent jusqu'au bout <strong>des</strong> résultats<br />

irréguliers. Souvent ces enfants sont incapables de se situer sur le plan, mais certains<br />

semblent simplement ne pas penser à l'utiliser. Quelques enfants suivent avec le doigt<br />

sur le labyrinthe leur avancée, en même temps qu'ils suivent de la même façon le bon<br />

chemin sur le plan.<br />

2.1.A.3.1.6 - Commentaires et conclusions :<br />

La performance d'élèves de 5 ans à la lecture de plan est donc très différente de<br />

ce qu'elle est chez <strong>des</strong> enfants qui ont un an de plus. La cause de cette dichotomie peut<br />

être à rechercher soit au niveau de la maturation, soit (plus vraisemblablement) au<br />

niveau <strong>des</strong> apprentissages essentiels à cet âge (les processus d'orientation spatiale liés<br />

à la lecture, reconnaître le haut/le bas, la droite/la gauche). Ces performances<br />

différentes devraient se retrouver dans les 2 autres expériences. Pourtant ces résultats<br />

contredisent une expérience de BLADES et SPENCER (1986) rapportée par<br />

OTTOSSON (1988). Pour eux, <strong>des</strong> enfants sont capables dès 4 ans d'utiliser un plan<br />

pour suivre un labyrinthe. Mais dans cette dernière expérience, les enfants se déplacent<br />

eux-mêmes sur <strong>des</strong> chemins tracés à la craie, avec un système de caches pour les<br />

empêcher d'anticiper visuellement. La lecture du plan leur évite d'aller dans les culs-de-<br />

sac. Notre expérience est moins "concrète", et c'est là peut-être qu'il faut chercher<br />

l'explication du décalage de la réussite dans le temps.<br />

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