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Tel est le cas général de l'équipement : le premier fixe la corde, les autres
suivent. Dans certains cas, on laisse cependant des équipements permanents (en fixe) :
des mains-courantes horizontales (au-dessus de puits ou de rivière), des puits
remontants dont l'escalade est difficile, voire des tyroliennes pour passer directement
d'un bord à l'autre d'un obstacle. Il faut surveiller ce matériel qui reste en permanence
en place, car il souffre beaucoup. Le premier peut alors s'aider de ce qui est en place,
mais fixer une corde d'assurance sûre.
Nous disions plus haut que si le principe de l'équipement est simple, ce sont les
modalités d'application qui sont variées, et donc complexes. Celui qui équipe une cavité
en "première" doit pas mal réfléchir avant de poser ses amarrages. Quel type
d'amarrage mettre, et à quel endroit ? C'est la conformation de la galerie qui le guide,
dans la recherche de l'équipement le plus simple, celui qui se rapproche le plus du plein
vide. Mais en situation de première, il subit la contrainte du temps et l'incertitude sur ce
qui l'attend. Il lui faudra tenter d'aller vite, tout en restant dans des normes de sécurité
acceptables. Son cheminement doit être logique, et les groupes suivants devront
retrouver la logique qui a présidé au premier équipement. Le bon équipeur retrouve les
spits, qui sont discrets dans un espace mal éclairé, parce qu'il sait où les chercher.
Quand il a trouvé où fixer la corde, il doit décider du moyen de fixation de la corde, car il
y en a plusieurs avec des caractéristiques différentes (diverses plaquettes, des
anneaux, des clowns). Il doit vérifier que son amarrage fonctionne dans des conditions
satisfaisantes sur le plan mécanique (pas de risque d'arrachement, pas de frottement de
la corde). Il doit enfin faire un noeud dans la corde, en plaçant ici aussi le bon noeud au
bon endroit : le spéléologue dispose d'une panoplie d'une dizaine de noeuds qui lui
permettent de résoudre tous les problèmes. Mais encore faut-il savoir les faire, et les
utiliser à bon escient.
Lorsque les agrès sont en place, l'équipeur est encore le mieux placé pour indi-
quer les éventuelles précautions à prendre, mettre en garde pour parfaire la sécurité. Il
ne lui est pas interdit non plus de donner un petit coup de main à celui qui le suit, et qui
est généralement l'élément que l'on veut surveiller le plus étroitement.
Le rôle technique de l'équipeur ne s'arrête pas à la pose des agrès. C'est en gé-
néral lui qui a le plus d'expérience. Il lui incombe donc de gérer la sortie : décider d'un
demi-tour si les conditions sous terre se modifient de façon alarmante, ou si un coéqui-
pier donne des signes de fatigue. Il donnera le rythme de la sortie, marquera les poses
pour manger et boire. C'est aussi lui qui ira porter secours à un collègue en difficulté, ce
qui oblige à maîtriser les techniques de dégagement en puits ou sur main-courante. Ce
point est essentiel, qui vise à éviter qu'un sujet ne passe trop de temps pendu sur une
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