etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

ayant eu le plus de personnes secourues la Moselle, le Rhône et l'Essone. Les secours
concernent donc plus particulièrement des citadins qui ont dû se déplacer pour pratiquer et qui
sont peut-être fatigués, qui ne connaissent pas forcément bien la région, qui ont peut-être sous-
estimé les difficultés et qui ont envie de consommer pour amortir le voyage, même si les
conditions de la sortie ne sont pas parfaitement satisfaisantes. Cependant, le risque d'accident
de la route pendant les déplacements spéléologiques des citadins est considéré par l'assurance
de la fédération (qui l'inclut dans les risques potentiels) comme très faible (1,5 % des accidents
déclarés).
Dans la même étude, on peut relever que 10 % des personnes secourues sont des
étrangers (Belges, Suisses, Espagnols...), ce qui peut donner un aperçu de l'attrait international
de notre patrimoine spéléologique.
Il faut souligner enfin que les spéléologues ne forment que 64 % des personnes secou-
rues, les autres étant des débutants, des visiteurs occasionnels ou des victimes de chutes
dans les puits d'entrée (ou crime, ou suicide..). Parmi les personnes secourues par le Spéléo
Secours Français (SSF), les membres de la FFS ne sont que 42 %. Le SSF est donc vérita-
blement un service public.
3.1.2 - La fréquentation des massifs (quelques exemples)
Comme pour l'ensemble des APPN, il n'est pas facile en spéléologie de connaître la
fréquentation de chacun des massifs par les pratiquants, la pratique étant essentiellement libre.
Nous prendrons donc plusieurs exemples, que nous nous efforcerons de choisir comme
représentatifs des divers modes de pratique. Ce sont le massif de la Pierre Saint Martin (64), le
réseau de la Combe au Prêtre (21) et le massif du Vercors (26 et 38).
3.1.2.1 - Pour le premier exemple précis concernant la fréquentation d'un
massif, nous avons demandé à J. F. GODARD, Conseiller Technique
Départemental de Spéléologie des Pyrénées Atlantiques, de nous communiquer les
références des groupes qui se sont adressés à l'Association de Recherches
Spéléologiques Internationales à la Pierre Saint Martin (ARSIP) en 1993. Il distingue
ceux qui sont venus en exploration de ceux qui ont fait de la classique. En ex-
ploration, sur ce massif mondialement connu, 38 clubs se sont succédés cette an-
née, mobilisant 390 personnes ; les ressortissants français y ont passé
4 035 journées/participants, les étrangers (essentiellement des Espagnols, puisque
le massif est à cheval sur la frontière, mais aussi des Belges) 2 304. Parmi les ex-
plorateurs français, 14% venaient des départements limitrophes (32, 40 et 64), plus
34 % des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ; les autres, qui sont donc majoritaires,
venaient plutôt de régions faiblement karstiques (86, 93, 76 et même 59). Les