etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

nous leur avons présenté un montage audio-visuel sur la spéléologie pour qu'ils aient une idée de ce qui les
attendait. Des défections sont possibles chaque jour, par la volonté des enfants ou de leurs parents. L'activité
même n'est plus considérée de la même façon : ce n'est plus un travail demandé par l'instituteur, mais un
amusement : la motivation d'extrinsèque devient intrinsèque. Le nombre réduit des enfants et l'hétérogénéité
des âges sont des conséquences de cette situation, mais aussi leur investissement et leur intérêt pour
l'activité.
2.1.B.3. - Tâche et consignes :
La tâche demandée aux enfants consiste, lors d'une randonnée souterraine, à guider les adultes vers
la sortie depuis le fond de la grotte. La consigne est de mémoriser le trajet à suivre à proximité des repères
topographiques pour retrouver la sortie. La carte n'est plus considérée que comme un support, concrétisant
le déplacement, et non comme l'origine des décisions d'orientation.
2.1.B.4. - Méthode et mesure :
Nous avons défini analogiquement la tâche en racontant le conte du "Petit Poucet" de PERRAULT.
Nous ferons maintes fois référence à cette situation, bien connue des enfants, pour expliquer notre
comportement (le balisage en particulier) ou pour maintenir la motivation (être aussi malin que le Petit
Poucet). Pendant le trajet aller, nous disposons à certains points remarquables du parcours, où des
problèmes d'orientation peuvent se poser (croisement de galeries, changement d'orientation, etc...), des
repères. Ce sont des formes géométriques (carré, cercle, losange, flèche...) en bois, peintes en blanc pour
être mieux discernées, accrochées à la paroi, dont l'emplacement est reporté sur la topographie de la grotte.
Les enfants, comme le "Petit Poucet", utilisent ces repères topographiques qui jalonnent leur trajet pour
s'orienter : ce sont des aides à la décision sur la direction de progression. Ils peuvent ainsi se repérer
progressivement sur le plan de la grotte, qui n'est plus pour eux une donnée globale, mais une succession de
segments plus signifiants, articulés entre eux par des repères facilement identifiables.
Ce groupe d'enfants, contrairement à la première expérience, n'a donc aucun entraînement
particulier à la lecture de carte ou à l'orientation avant d'aller en spéléologie. Par contre, nous avons pris le
temps de mettre en place la situation de référence lors de 3 matinées, pendant lesquelles nous avons visité
des cavités différentes. Nous voulions par là limiter l'influence du facteur émotionnel sur la performance
cognitive des enfants.
La mesure utilisée est une comptabilisation des hésitations et des erreurs de trajet. Par hésitation,
nous entendons que les enfants furetaient dans la bonne direction, les conditions d'éclairage interdisant une
vision lointaine. Ils recherchent leur itinéraire, mais ils n'ont pas insisté dans une voie sans issue, ce que nous
aurions considéré comme une erreur.
2.1.B.5. - Résultats :
117