etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

des adversaires ou partenaires, ce qui permet également de classer les sports collectifs
ou les sports de combat comme des situations de résolution de problème. Mais ailleurs,
en athlétisme ou en natation, il n'y a pas d'élaboration de réponse particulière à chaque
compétition : l'entraînement permet de stabiliser la technique, qui tendra à être
reproduite partout identiquement. On posera donc, en paraphrasant la définition des
APPN proposée par DELTOUR et all. (1993), que les conditions de pratique étant
variables à tout moment du fait de leurs multiples dépendances à l'égard du milieu
extérieur (météorologie, notamment) et présentant une profusion de formes variées (en
escalade, chaque prise a ses caractéristiques propres), il n'existe pas de réponse
comportementale type. Le sujet doit s'adapter en permanence.
LEPLAT et PAILHOUS (1977) envisagent la résolution de problème comme un
type de tâche dans trois catégories de situation : le laboratoire, le travail et la formation.
Il nous semble que dans ces conditions, on est fondé à importer dans l'étude de la
spéléologie, des notions qui ont été construites pour un champ voisin. En effet, BOUET
(1968), puis de façon plus radicale BROHM (1976), ont montré la communauté de
valeurs et souvent même la filiation entre travail et pratiques sportives. De plus, notre
recherche se situe à l'articulation entre le laboratoire et la formation, qui devrait
principalement recueillir les fruits de cette étude. En soulignant que la démarche qu'ils
proposent peut s'appliquer dans des situations variées, les auteurs nous invitent en
quelque sorte à une démarche multidimensionnelle. Au-delà des questions théoriques,
un enseignant a nécessairement des préoccupations didactiques dans lesquelles le
laboratoire et la formation se soutiennent et s'enrichissent réciproquement. Un autre
article (LEPLAT 1982) montre que les activités de terrain, caractérisées par leur
complexité, leur portée temporelle, leur ouverture et leur coût pour le sujet, sont source
de problèmes, mais fournissent un terrain de recherche particulièrement riche à la
psychologie cognitive. Le terrain est à l'origine de questionnements que le laboratoire
permettra souvent de résoudre. Nous espérons qu'on verra dans ce travail l'analogie
qu'il présente avec les belles expériences menées par PAILHOUS ET PERUCH sur la
localisation et l'orientation en mer, dont nous allons exposer l'essentiel. Lors d'un
cabotage, les marins sont obligés de prendre leurs repères sur la côte (les "amers").
Pour mesurer leur capacité à s'orienter, les auteurs ont monté une expérience de la-
boratoire où l'environnement est constitué d'un espace dans lequel sont disséminés 22
cercles de taille identique et de couleur variable. Cet environnement fictif est présenté
aux sujets sous la forme d'une carte. L'expérimentateur leur présente ensuite un
bandeau, simulant une photographie prise du sol en un demi tour d'horizon, respectant
les rapports spatiaux des cercles colorés entre eux. Ils doivent trouver le point
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