etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

- un citadin cultivé, aisé, ouvert sur le monde en spéléologie comme dans les autres
domaines. Il voyage loin en France et dans le monde, habite en plaine ou sur un karst de pla-
teau, ne sort en spéléologie qu'une fois par mois ou seulement pour les vacances. Il est souvent
cadre/professions libérales, n'hésite pas à prendre des responsabilités nationales, possède un
stock important de matériel. Il a souvent suivi un stage qualifiant mais récuse la pratique
sportive, il est conscient des limites de son mode de vie et suit un entraînement en endurance.
- moins net car moins bien représenté dans la tranche sondée, on peut penser que co-
existent aussi les jeunes aux aspirations plus sportives (peut-être que l'antinomie entre leurs
aspirations et les pratiques majoritaires explique leurs difficultés à s'enraciner dans la FFS). En
effet, ils ne sont pas toujours, dans cet échantillon, licenciés à la FFS, n'ont donc pas de res-
ponsabilités fédérales, un niveau d'étude moindre que leurs aînés. Ils sortent souvent, mais ne
voyagent pas à l'étranger, s'entraînent plus volontiers. Ils comptent peu de Parisiens parmi eux.
- enfin des esthètes plus consommateurs de service ; ils habitent et fréquentent priori-
tairement les karsts de plateau, ne sortent qu'une fois par mois ou pour les vacances, avec
comme objectif la visite des classiques. Ils ne recherchent ni les brevets, ni les responsabilités,
ne suivent pas non plus d'entraînement particuliers.
Du fait que l'échantillon n'est pas représentatif de l'ensemble de la population de la FFS,
il ne nous est pas possible de préciser dans quelles proportions ces différents types de fédérés
se trouvent dans la fédération. Peut-être y a-t-il d'autres types qui nous ont échappés. Les
profils sont comme une photographie instantanée, dans laquelle chacun cherchera à se
reconnaître et à reconnaître les autres pour mieux les comprendre.
5. - CONCLUSION
Nous avons vu que par bien des aspects, l'étude sociologique des membres de la FFS
permet de les rattacher à la famille des pratiquants d'activités physiques et sportives. Ces as-
pects fédérateurs sont des valeurs culturelles et sociales communes, des formes de pratique
qu'on peut rapprocher. Mais plutôt que de parler d'un immense ensemble regroupant toutes les
APS, faudra-t-il considérer un sous-ensemble pour les Activités Physiques de Pleine Nature
(APPN), qui se différencie du premier particulièrement par la pyramide des âges des pratiquants
et un rapport spécifique à la compétition. Nos connaissances sont encore parcellaires, mais
cette étude tendrait à montrer que pour expliquer l'origine géographique des pratiquants, il faille
faire appel à deux modèles qui s'enchevêtrent : le modèle général, valant pour l'ensemble des
APS (un pratiquant citadin, jeune, masculin, à fort capital culturel), et un modèle, pour le