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etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

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Une définition précise du sport, comme celle donnée plus haut, s'imposait, car cette<br />

notion de sport subit actuellement telle polysémie qu'elle devra être bannie du vocabulaire<br />

scientifique. Il est vrai que la définition de la notion de sport pose problème, comme le fait<br />

remarquer M. Bernard (1985) :<br />

"Le sport a l'apparence d'un paradoxe : c'est un mot et un phénomène compris par<br />

tous, mais que personne, même les plus savants spécialistes, ne peut correctement définir"<br />

La définition que nous avons mise en exergue de ce "concept surdéterminé" ne<br />

correspond qu'à la forme de pratique la plus connue, la plus socialement valorisée. Elle<br />

bénéficie d'une véritable mitraillage médiatique, de moyens financiers et humains con-<br />

sidérables, de pratiquement tous les efforts de recherche. Mais comme nous le verrons au<br />

chapitre 3, les licenciés de l'ensemble <strong>des</strong> fédérations, dont certaines comme la spéléologie<br />

ne se réclament pas de la compétition, ne regroupent qu'à peine 20 % de la population<br />

française, alors que 54 % de celle-ci déclare pratiquer une activité physique hors structure,<br />

donc essentiellement hors compétition (Irlinger, Louveau, et Metoudi, 1987). L'équivalence<br />

<strong>des</strong> notions de sport et de compétition est un moyen qu'ont trouvé nombre de spécialistes<br />

<strong>des</strong> Sciences et Techniques <strong>des</strong> Activités Physiques et Sportives (STAPS) de contourner le<br />

problème de la polysémie du mot "sport", mais ce sens restreint n'est pas encore passé<br />

dans le public.<br />

En effet, le sport, selon le sens commun, c'est à la fois une partie d'échec, une après-<br />

midi de pêche à la ligne ou de jardinage, une séance de gymnastique dans un centre<br />

spécialisé, une heure de course en durée le dimanche matin, un match de football entre <strong>des</strong><br />

équipes corporatives ou professionnelles, une finale olympique. Il faut préciser les concepts<br />

et, de notre point de vue, on ne peut parler de sport que s'il existe une compétition. Or elle<br />

n'existe pas en spéléologie qui se définit donc comme une activité physique et non un sport<br />

stricto sensu. Elle a, à notre avis, l'immense avantage d'être une activité hors norme : pas<br />

tout à fait un sport, une science uniquement pour quelques professionnels (ou <strong>des</strong> amateurs<br />

très avertis peu nombreux), mais pas pour l'ensemble du public spéléologique. Elle présente<br />

ainsi un cas de synthèse original du monde culturel (esthétique, scientifique, symbolique) et<br />

du monde sportif (le défi personnel et collectif, voire l'exploit). Le vrai spéléologue a la tête et<br />

les jambes, et concrétise ainsi l'idéal de COUBERTIN, beaucoup mieux que le compétiteur<br />

hyperspécialisé, enfermé dans son monde de rentabilité forcenée. En cela, elle se rapproche<br />

d'autres activités comme le vol à voile ou le trekking. Cette harmonie est pour nous une <strong>des</strong><br />

<strong>motivations</strong> conscientes essentielles du spéléologue.<br />

Ajoutons, pour être complet sur le thème <strong>des</strong> <strong>motivations</strong> conscientes, que l'enquête<br />

de DEDOYARD (190 réponses, venant de 13 pays) montre que la séduction de la<br />

spéléologie vient de l'attrait de l'inconnu, la satisfaction qu'elle apporte se traduit par<br />

l'enrichissement, l'achèvement dans les domaines sociaux, moraux et scientifiques. La

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