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secours sous terre demande de gros moyens humains et matériels. Il est souvent
nécessaire de mobiliser une centaine de personnes pendant plusieurs jours, avec des
équipes qui se relaient pour équiper la cavité, établir des communications téléphoniques
(afin de réduire les temps de circulation des informations), acheminer le matériel médical (ou
de simple survie) nécessaire, évacuer le ou les blessés et récupérer l'ensemble du matériel.
On peut recourir au pompage, à la plongée ou à la désobstruction par explosifs.
Parce qu'il faut à la fois aller vite et être en parfaite sécurité, des exercices de
secours sont organisés régulièrement, où tous les membres de la Fédération peuvent se
familiariser avec ces techniques d'exception qu'il faudra peut-être savoir appliquer si nous
sommes réquisitionnés. En effet, il existe auprès du Préfet de chaque département un
Conseiller Technique qui sera responsable du secours avec le Directeur de la Sécurité
Civile. En cas d'accident, c'est ce Conseiller Secours, émanation des spéléologues auprès
des autorités locales, qui convoquera individuellement les personnes dont il aura besoin
pour conduire le secours. Le secours, c'est donc l'affaire de tous. C'est aussi une
responsabilité qui échoit aux fédérés, demandant des moyens matériels (les subventions
sont globalement importantes, mais aléatoires), un gros investissement humain. L'annuaire
du SSF fait apparaître, pour 1995, 10 Conseillers Techniques Nationaux, 55 Conseillers
Techniques Départementaux, plus de 700 spécialistes (artificiers, plongeurs, matériel de
pompage, personnels médicaux) et donc plusieurs milliers de sauveteurs de base figurant
sur les listes de secours.
La Fédération de spéléologie est la seule fédération sportive à revendiquer et à
assurer l'organisation et la gestion des secours dans sa zone de pratique et elle tient à
maintenir ce service hors d'une professionnalisation qui aurait vraisemblablement des effets
néfastes sur la liberté d'accès aux cavités, sur le coût de notre assurance, mais aussi sur la
solidarité entre spéléologues. En revanche, le secours est en quelque sorte un service public
bénévole, car 58 % des personnes secourues ne sont pas affiliées à la FFS dont 36 % qui
ne sont pas des spéléologues (FRACHON 1993). Ces taux ont encore augmenté depuis,
car DODELIN (1995) avance le chiffre de 67 % pour les non affiliés dont 43% non
spéléologues.
2.7 - D'autres formes de pratiques dans la FFS : l'avenir ?
2.7.1 - La plongée souterraine
Nous l'avons déjà évoquée au paragraphe 2.1.1, comme un prolongement naturel de
la spéléologie, imposé par le milieu, une nécessité pour aller plus loin. La spéléo-plongée a
permis un important développement des découvertes, comme nous l'avons vu. Mais cette
pratique, sans se banaliser totalement, permet maintenant des visites de classique. Un