etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

2.5 - La démarche pédagogique (voire professionnelle)
Il s'agit des compétences particulières nécessitées par l'encadrement. Cette
compétence est acquise entre autres lors des stages de formation de cadres (qualification,
initiateur, moniteur) et de formation de formateurs (instructeur). On demande aux stagiaires
de démontrer leur capacité à être autonomes, mais aussi d'avoir un certain niveau de
connaissances scientifiques et techniques pour pouvoir encadrer un groupe en toute
sécurité et répondre à ses attentes. Il nous semble qu'il y a encore du travail à faire sur la
pédagogie à mettre en place dans cette activité, car la pratique reste essentiellement
empirique, malgré quelques travaux d'approche (SERRET 1974, CALMET 1989 et
CAVAILLES 1989).
Il y avait en France, en 1991, 600 personnes qui déclaraient vivre au moins par-
tiellement de la spéléologie, dont 48 sont affiliées au Syndicat des Professionnels de la
spéléologie, créé en 1989, principalement implanté dans le Vercors. En 1996, ces chiffres
n'ont guère varié, il n'y a pas eu d'explosion économique dans ce domaine. En revanche, la
grande nouveauté de ces dernières années a été la création d'un Brevet d'Etat d'éducateur
sportif, option Spéléologie par arrêté du 27 octobre 1992. Depuis lors, 153 professionnels
ont été diplômés, même si une partie de ceux-ci sont des cadres fédéraux qui n'exercent
pas. Il n'est pas encore possible actuellement de ne vivre que de la spéléologie. Les
professionnels de la spéléologie ont donc souvent une double activité professionnelle ou un
Brevet d'Etat dans une autre activité sportive. Si l'essentiel des professionnels déclarés
prennent en charge des enfants des CVL, ce qui permet d'assimiler la professionnalisation à
une démarche pédagogique, ce n'est pas le seul aspect du professionnalisme pris dans son
sens large. Il y a les artisans du travail acrobatique, qui utilisent des techniques
spéléologiques à d'autres fins, des gestionnaires de structures de loisir (base de plein air,
grotte aménagée) et leur personnel, quelques chercheurs scientifiques et des techniciens
spécialisés dans la protection du karst.
Il y a cependant, et au jour le jour, un immense travail d'encadrement qui est réalisé,
en dehors de l'initiation des nouveaux adhérents à la FFS. Ce sont d'une part les actions en
faveur des centres de vacances, qui ont lieu soit sous la forme d'un encadrement direct, soit,
sous l'égide des Directions Départementales de la Jeunesse et des Sports (DDJS) et en
liaison avec les Comités Départementaux de Spéléologie, dans les départements où la
spéléologie est très développée, sous la forme d'opérations de conseil-animation. Une
personne, généralement moniteur EFS, payée par la DDJS, fait le tour des centres de
vacances pour conseiller, coordonner, faire respecter les textes et la sécurité. Il adresse à la
fin de son mandat un rapport à son employeur et à l'EFS (MEYSONNIER 1989). Il est très
difficile pour la FFS de chiffrer ces pratiques que nous appelons "extra-fédérales". JF.
GODARD, qui est chargé de ce problème à l'EFS, estime, sur les données qui lui ont été
communiquées, à plus de 31 000 le nombre de personnes ayant participé à des sorties de
spéléologie cet été 1990. Ce sont à 95 % des enfants de centres de vacances, et on