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de Spéléologie, en passant par la création de la Fédération Française de Spéléologie en 1963,
puis de l'EFS en 1969, jusqu'à aujourd'hui. Il souligne l'importance des brevets fédéraux dans la
formation des responsables fédéraux, puisqu'en 1992, 58 % des présidents des Comités
Départementaux de Spéléologie sont titulaires d'un brevet d'enseignement (initiateur, moniteur
ou instructeur). Il donne l'évolution quantitative et cumulée de chacun des brevets fédéraux,
ainsi que de la qualification, diplôme permettant d'encadrer en centre de vacances (voir les
diagrammes , annexe 6-1, p. 246). On peut déduire globalement de ces schémas que près du
quart des initiateurs ont été reçus au brevet de moniteur, puis que le cinquième de ceux-ci ont
poursuivi jusqu'au bout le cycle instructeur. L'engagement dans la filière des brevets
d'enseignement est aussi un gage d'investissement durable dans la fédération, et ce, bien que
jusqu'à la création toute récente du brevet d'Etat en Spéléologie (arrêté du 27 octobre 1992),
une bonne partie des candidats à ces brevets soit venue y chercher prioritairement une
couverture pour une pratique professionnelle de guidage. D'après les comptes tenus par M.
MEYSONNIER, CTR à Lyon, il y aurait eu fin 1992, 96 titres d'instructeurs décernés depuis
1959, 507 moniteurs et 2 070 initiateurs, plus 353 qualifications. Pour corroborer ces assertions
sur l'effet des brevets sur la longévité des adhérents à la fédération, M. MEYSONNIER note que
sur les 96 instructeurs admis depuis plus de 30 ans, 52 étaient encore fédérés en 1992 (une
dizaine sont décédés). Un tel pointage est plus difficile pour les moniteurs parce qu'ils sont plus
nombreux, mais aussi parce qu'on leur demande d'encadrer au moins un stage tous les 3 ans
pour rester parmi les cadres actifs, sinon l'EFS perd le contact avec eux. Les brevets de
moniteur de descente de canyon et de moniteur de plongée souterraine, délivrés depuis 1990,
ne sont pas pris en compte dans cette statistique.
Nous avons extrait du mémoire de LIMAGNE (1985) une planche (annexe 6 - 2, p. 248)
montrant le rapport entre le nombre de brevetés et le nombre de fédérés en 1984 par
département. Cet indice est révélateur de la politique de formation au niveau local, et les
résultats sont assez surprenants : il est le plus fort dans des départements peu karstiques (41,
44, 86), où plus de 20 % des fédérés sont brevetés, suivis des départements 4, 26, 38, 39, 42,
55, 71, où les brevetés sont 15 à 20 % des fédérés. Il semblerait donc que mis à part l'Isère et
la Drôme, quand un département a peu de licenciés, ceux-ci ont tendance à suivre des
formations, y compris des formations qualifiantes. Ceci est d'autant plus méritoire, pour ces
candidats venus de régions peu karstiques, que le brevet exige un certain niveau de pratique
qu'ils ne peuvent pas trouver chez eux. Ils sont donc obligés d'aller se préparer et de faire leur
stage en dehors de leur région. Le même phénomène s'est reproduit quand R. LIMAGNE a
calculé le nombre d'initiateurs qui se sont présentés au monitorat entre 1979 et 1984. Les
départements qui ont fourni le plus de candidats sont l'Eure, la Meurthe et Moselle et la Moselle,
pour lesquels 41 à 50 % des initiateurs ont fait un stage moniteur, suivis du 7, 12, 38, 43, 52, 65,