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etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

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a rien de génétique dans la pratique de la spéléologie. C'est un écran inutile car il n'explique<br />

rien ; on peut multiplier ainsi ces prétendus besoins à l'infini. THILL (1989) situe cette<br />

approche <strong>des</strong> <strong>motivations</strong> humaines par la théorie mécaniste <strong>des</strong> besoins comme la base<br />

historique mais dépassée <strong>des</strong> recherches sur les <strong>motivations</strong>.<br />

1.3.1.2 - L'approche de T. KESSELRING (1983) :<br />

Il ne donne pas de précision sur la méthode qu'il a employée, mais l'analyse de son<br />

texte laisse à penser qu'il a utilisé l'introspection, une analyse quasi phénoménologique. Il<br />

n'en reste pas moins que cet auteur nous propose 10 <strong>motivations</strong> du spéléologue. Il a<br />

ensuite utilisé cette liste dans un questionnaire, ce qui a permis de classer les items par<br />

ordre d'importance décroissante, selon les 67 réponses recueillies. Ces propositions sont les<br />

suivantes :<br />

1° la curiosité,<br />

2° la mise au jour de relations cachées, en l'occurrence le raccordement de réseaux<br />

souterrains,<br />

3° une expérience esthétique,<br />

4° la fuite devant la civilisation (territoire vierge, règne de la nature anorganique,<br />

éloignement objectif de la surface : au fond de son trou, le spéléologue est loin de<br />

tout),<br />

5° une expérience <strong>des</strong> contrastes (lumière-obscurité, chaleur-froid, vie-anorganicité,<br />

bruit-silence, boue-cristal, danger-protection de la grotte),<br />

6° la pénétration (engagement dans une course vers une découverte),<br />

7° une expérience particulière du temps et de l'espace (ne serait-ce qu'à cause de la<br />

coupure avec le rythme nycthéméral, le temps en spéléologie n'est plus le temps<br />

du dehors. Une question dans l'enquête de KESSELRING montre qu'il y a dis-<br />

torsion chez la plupart <strong>des</strong> sujets, en général dans le sens d'une contraction : le<br />

temps passe vite sous terre. De même, l'obscurité réduit l'espace à la zone<br />

éclairée, il n'y a pas de profondeur de champ et les surestimations <strong>des</strong> longueurs<br />

sont très fréquentes),<br />

8° un retour dans le passé : l'enfoncement dans les couches géologiques calcaires<br />

et les découvertes archéologiques et paléontologiques peuvent représenter un<br />

retour vers les ancêtres,<br />

9° la renaissance à la vie lors de la sortie,<br />

10° le symbolisme maternel de la grotte : au-delà du symbolisme classique (mais on<br />

le voit massivement rejeté par les spéléologues eux-mêmes puisque classé en<br />

dernière position), KESSELRING reprend une analogie mise en lumière par<br />

FREUD dans l'Introduction à la psychanalyse (Payot, 1972, p 145) entre mère et<br />

matière, dont les étymologies s'interpénètrent.

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