etude des aptitudes, des motivations, des profils socio ... - snpsc

7.3.1 - Le désir de réussite (DR) :
Il est très faible dans le groupe de spéléologues (classe 1). Mais cela ne vient pas, à
notre avis, de ce que les spéléologues soient en général peu ambitieux, irrésolus, avec des in-
térêts limités et passifs, comme une lecture rapide des résultats du test pourrait le faire croire. Si
l'on reprend l'ensemble des questions qui, dans le test, amènent à porter un jugement sur le
désir de réussite, on s'aperçoit que pour 32 questions, 16 font une référence directe à la situa-
tion de compétition. On y retrouve le terme de compétition, celui de victoire, de spectacle, l'idée
d'un combat, etc... Il est même souvent difficile de répondre pour quelqu'un dont la pratique ne
renvoie pas à ce contexte. Il devient donc plus probable que le groupe de spéléologues aura été
gêné pour répondre. Les spéléologues se définissent donc au travers de ce premier item
comme étant résistants, voire opposés, à la notion de compétition. Le QPS n'est donc pas un
bon instrument pour mesurer le degré de motivation d'un groupe de spéléologues.
7.3.2 - L'estime de soi (ES) :
Le groupe de spéléologues se trouve juste à la moyenne de ce trait de personnalité pour
la population des sportifs; cette dimension est obtenue à partir des réponses à 4 échelles, nous
le rappelons.
7.3.3 - L'endurance psychologique (EP) :
La note très faible du groupe de spéléologues dans cette dimension, qui nous apparaît
comme essentielle en spéléologie, nous a de prime abord inquiété. Nous avons donc analysé
les questions qui amènent à ce résultat : sur 22 questions, la notion d'entraînement apparaît
9 fois explicitement. Or, même en haut niveau en spéléologie, il ne nous semble pas que la
pratique de l'entraînement ait la forme qu'on retrouve ailleurs en sport. Les bons spéléologues
vont souvent sous terre, mais la notion d'entraînement fastidieux n'a guère cours chez eux.
Ainsi donc, les échelles proposées par le QPS ne permettent pas non plus d'apprécier correc-
tement cette dimension importante de la personnalité chez les spéléologues. Il faudra vrai-
semblablement envisager de remplacer le QPS par un autre test, et même plusieurs autres, afin
d'être plus précis dans la mesure de ce trait et de quelques autres (DR par exemple).