Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

» Puis, lorsque sur la terre ils penchent en ruines,
» Leurs ruines encore sont des choses divines;
» Ce sont des prêtres saints, que l'âge use toujours,
» Mais qu'il faut honorer jusqu'à leurs derniers jours. »
C'est, MM., de ce sentiment de vénération pour
tous les vieux débris du sol national, de ce culte du
passé que se nourrit l'antiquaire; et répétons-le,
comme une vérité morale et politique à la fois , si les ^
études archéologiques n'étaient, en France , aussi
sagement appréciées et encouragées par le Gouvernement
, il y aurait faute grave à en arrêter le dévelop-
. pement, ne fut-ce que par la seule entrave du ridicule,
car elles sont, à n'en point douter, un des précieux
auxiliaires de la prospérité publique !
Cela dit, MM., pour la justification de notre titre
d'antiquaire, voyons ce que, dans l'application, il a
produit d'utile au sein et sous l'action de la Société.
Il y a vingt-deux ans (1), MM., qu'aux appels
réitérés d'un noble Pair, que ses dignités, auxquelles
l'avait élevé sa haute intelligence, n'avaient pu faire
oublier le sol natal, sous le patronage de M. Le Chevalier
AUent (2), la Société des Antiquaires de la
Morinic se constituait et jetait les bases de son avenir.
Digne héritière de toutes ces anciennes sociétés de
Gaie-Science, de Rélhorique, etc., qui, à diverses
(I) Voir it la fin du discours.