Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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guerres (1). » Elle était rebâtie en 1333. Les Mayeurs et
Echevins avaient présidé à la reconstruction, et la ville
en avait payé les frais. Au lieu d'un seul autel dont la
chapelle était antérieurement pourvue, l'Échevinage en
avait fait faire trois, à cause du grand nombre de messes
de dévotion qai se déchargeaient dans ce lieu ; il avait,
en outre fait élever sur la chapelle un campanille, dans
lequel il avait fait pendre une cloche, à intention de
sonner aux messes et aux sacrements.
Tout cela n'eût été que louable, si le Chapitre avait
été consulté; mais il n'en avait rien été. Les Prévôt,
Doyen et Chanoines laissèrent cependant terminer les
travaux ; puis, ils se plaignirent à l'Évéque de Térouane,
comme patrons de la chapelle et de ses chapelains (2), des
entreprises du Magistrat. Les vicaires-généraux de l'Évéque,
par une sentence arbitrale qu'ils rendirent le
24 février 1353(v. s.), en présence des représentants des
parties, confisquèrent la cloche au profit des Prévôt, Doyen
et Chapitre. Toutefois, à la supplication des Mayeur et
Echevins, ils accordèrent à ceux-ci, au nom de l'Evéque,
et sauf le consentement des patrons, la faculté de replacer
dans le campanille une autre ,cloche, plus petite
que la précédente. Quant aux deux autels de surcroît,
dont les patrons avaient requis la démolition, il fut réglé
qu'ils resteraient, pourvu que le congé en fût demandé
et obtenu desdits Prévôt, Doyen et Chapitre.
(1) Archives