Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

— 29 —
— Jacques de Bye, dit notre docte et spirituel confrère
de Valenciennes, M. Arthur Dinaux (1), Jacques de Bye
a conservé dans ses dessins l'image de tous les membres
de la famille deCroy, faite d'après l'ordre du duc Charles.
On y voit : 1° la magnifique toilette de Marie de Hamal,
laissant apercevoir les chiffres G. et M. (Guillaume et
Marie), entrelacés avec la devise de cette noble dame :
OY QYE SOYE ; on y aperçoit en second lieu Anne de
Croy, comtesse de Solre, épouse de Philippe de Croy,
gouverneur de Tournai. Mais bientôt la branche dont
Guillaume était le chef tombe en quenouille et se fond
dans plusieurs grandes maisons du pays, les Egmont, les
Lalaing, les Melun, les Trasignies, etc. (2).
— Si jusqu'ici quelques jalons épars, placés à de longs
intervalles sur la route que parcourent dans l'histoire les
châtelains de Renty, peuvent à peine nous conserver à
travers les siècles des traces non interrompues de leur
passage , les récits, les faits, les détails sont moins rares
(1) Los modes flamandes, mémoires de la Société des Antiquaires
de la Société des Antiquaires de la Morinie, t. X.
(2) Leroux. — Piors. — Dcrheims, etc. — La dernière marquise
de Trasignies était de la famille des Croy ; on voit encore son image,
d'une parfaite ressemblance sur un dessin qui orne le salon
de M me la douairière de Lencquesaing, rue Royale, à Saint-Omor.
Ce 'dessin habilement tracé, représente une des dernières soirées,
passées, avant 1789, au château de Bomy, autrefois aux Trasignies,
et appartenant aujourd'hui à M. Jules de Villemarest. On y remarque
les traits distingués de la vénérable châtelaine douairière de Trasignies,
née de Croy, vêtue dans le costume de l'époque et assise
auprès do son rouet; à ses côtés figure sa belle fille, la jeune marquise
de Trasignies; née de Croy; plus loin, le marquis de Trasignies,
son fils, chevalier de Saint-Louis ; tout près, M. de Lencquesaing,
également décoré de l'ordre de St-Louis, etM. l'abbé Parenty,
curé de liomy; sur le fond du tableau figure le valet do chambre du
marquis, lisant tout haut la gazette, selon l'usage de cette ancienne
société. Ce dessin au pastel est très bien conservé.