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Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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— 177 —<br />

Les Chanoines et les autres membres du clergé de la<br />

Collégiale n'avaient pas non plus chez eux de grandes<br />

provisions de vins. Or, comme il eût été préjudiciable à<br />

leurs intérêts d'envoyer chercher chez l'hôtellier ce qu'ils<br />

en consommaient, celui-ci ayant déjà eu, avant la vente,<br />

à acquitter des droits dont ils étaient exempts et qu'ils<br />

n'auraient pas manqué de payer indirectement, les Chanoines<br />

<strong>sur</strong>ent obvier à cet inconvénient en se cotisant<br />

entre eux pour faire venir des pièces de vin dont le débit<br />

était ensuite opéré entre les personnes de l'église. Le<br />

Chapitre avait, pour cet usage, une cave ou cellier<br />

commun dans lequel les vins étaient déposés. 11 y faisait<br />

également déposer des tonneaux de bière. La distribution<br />

en détail de ces boissons était faite au profit du Chapitre,<br />

par une personne qu'il préposait à cet effet, et qu'il désignait<br />

sous les noms de vinetier, de cenelier ou de cavier(1).<br />

Les boissons étaient emportées, ou consommées<br />

(1) Aux XV e et XVI e siècles, les vinetiers étaient généralement<br />

choisis parmi les vicaires ou les clercs habitués de la Collégiale.<br />

Au milieu des noms obscurs de ces agents subalternes, il en est<br />

un qui nous a frappé : c'est celui de Louis Bresin, que nous ne trouvons<br />

que de 1540 à 1542, dans deux comptes afférents, le premier<br />

aux obits de nouvelle fondation, et le second à la confrérie de Notre-Dame-Panetière,<br />

qui avait son siège dans la Collégiale. Bresin<br />

figure dans lesdits comptes, comme ayant reçu, en divers articles,<br />

une somme totale de 52 livres et 14 sols, en échange de méreaux.<br />

Ce vinetier du nom de Louis Bresin, que nous voyons à Aire de<br />

1540 à 1542, n'est autre, à nos yeux, que l'écrivain de ce nom, auteur<br />

d'une chronique manuscrite de Flandre et d'Artois, bien connue.<br />

On a cru très longtemps que l'historien Bresin était né à Aire.<br />

C'était l'opinion de Ferry de Locres (Chron. Belg.J, et cette opinion<br />

à été plus tard reproduite sans examen par Valère André, le père<br />

Lelong et beaucoup-d'autres auteurs. Mais, comme l'a fait remarquer<br />

M. Piers, dans son histoire de l'abbaye de Watten, Louis Bresin<br />

fait connaître lui-même en plusieurs endroits de ses œuvres qu'il<br />

est né àVaudringhem, village de la châtellenie de S'-<strong>Omer</strong>, le <strong>10</strong> oo-<br />

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