Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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ques (1), Noël, Pentecostes, la Toussâincts, fëste du
S. Sacrement et aultres festes solemnelles;
» Ordonnant ausdites partyes et à chacune d'elles en
» ville, située dans son centre, qui comprend les trois quarts des
» habitans, et où l'on continue d'enterrer comme ci-devant, contre
» la teneur de la déclaration du Roi de 1776, est une source thâ-
» nifeste d'infection, d'autant plus que ce cimetière est très borné et
» nullement proportionné à la quantité des corps qu'on y enterre
» journellement, de façon que le défaut d'espace oblige d'enterrer
» dans une même fosse quatre et cinq cadavres, et même davantage
» dans des temps de mortalité ; et comme, en cet endroit de la ville,
» l'eau source è trois ou quatre pieds de profondeur, on'ne peut
» approfondir les fosses au point souhaité, qui en conséquence ne
» sont guères couvertes que d'un pied de terre. De plus, ce mo-
» dique espace de terrein oblige à déterrer des corps avant que la
» putréfaction ait entièrement consumé les chairs, pour faire place
» à d'autres cadavres. Ajoutez à ces circonstances l'inconvénient
» d'un enclos de murailles dont on a entouré le cimetière, qui fait
» croupir les miasmes pernicieux qui s'élèvent continuellement
» de ce cloaque, et que certains courans d'air auraient pu en éloi-
» gner. » {'Mémoire sur la fièvre putride-maligne qui a régné
dans la ville d'Aire depuis la fin de septembre 1782, rédigé par
des Médecins de la ville de Lille, et publié par ordre de Monsieur
l'Intendant; Lille, 1783.)
(1) Par un reste, sans doute, d'usages établis par l'Inquisition,
on se servait encore vers la fin du siècle dernier, dans les paroisses
d'Aire, de billets destinés à contrôler l'exactitude des paroissiens
a se conformer, durant la quinzaine de Pâques, aux dispositions
des troisième et quatrième commandements do l'Église. Il en était,
du reste, de même en divers endroits, et notamment dans quelques
autres localités de l'Artois. On peut, sur ce sujet, consulter
ce qui en a été écrit dans l'Année littéraire de 1768.
Les billets dont il s'agit, que l'on appelait les billets de Pâques,
étaient remis aux pénitents à la sortie du confessionnal, et les
membres du clergé allaient plus tard les retirer dans chaque
maison. On comprend aisément qu'ils soient devenus d'une extrême
rareté; nous ne connaissons même que ceux que nous avons
retrouvés dans des livres de prières provenant d'une personne décédée
à un âge très-avancé, qui a toujours été réputée pour sa
grande piété, et qui devait sans doute à cette circonstance d'avoir
pu conserver les billets qui lui avaient été délivrés. Les billets de
Pâques des deux paroisses d'Aire sont remarquables en ce que