Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Ce n'était point au XVI 0 siècle un mince personnage
que le roi d'armes de la Toison-d'Or ; quatrième officier
de l'ordre, élu comme ses collègues par le chef qui recevait
son serment et six membres au moins, exempt de
tous droits à payer au fisc, il devait, pour ne pas rester
en arrière d'hommes tels que Jean de S'-Jlemy et Georges
Chastellain, ses prédécesseurs, joindre à certaines connaissances
littéraires un profond savoir de généalogiste :
en outre, soit que l'émail (1) du souverain sur la poitrine,
il allât en députation pour les affaires de l'ordre ;
soit que la potence (2) au col, il réglât les cérémonies et
fit placer au chœur des églises où se tenait le chapitre
les armoiries de tous les chevaliers vivants ou morts;
soit enfin qu'il eût à s'enquérir de leurs hauts faits pour
en rendre compte au greffier chargé de les enregistrer,
il lui fallait, en ces diverses circonstances, montrer une
activité, une prudence et une discrétion à toute épreuve.
Antoine de Beaulaincourt, installé à Bruxelles le
29 mai 1550 et créé chevalier par Charles-Quint luimême
avant la prestation du sermeut (3), eut d'abordà
réparer les négligences de son prédécesseur, mais une
plus favorable occasion de déployer son zèle ne tarda
(1) Écusson d'or contenant les armes du souverain avec le collier
de l'ordre.
(2) Grand collier différent de celui des chevaliers; il était orné
des armoiries de tous les membres de l'ordre vivants : M. de Reiffemberg
en a donné un dessin colorié. — (Atlas de l'Histoire de la
Toison-d'Or, pi, D.)
(3) Le diplôme signé par l'empereur lui-même fut femis au roi
d'armes en présence de quatorze membres de l'ordre. (Archives du
comte de Maries.J— Beaulaincourt prêta serment entre les mains
du souverain, après que ce dernier l'eût créé chevalier par l'épéo
d'honneur. — (REIFFEMBEBG. Histoire de l'ordre de la Toison-d'Or,
page 436.)