Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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tures de l'abside un souvenir du Grand Bâtard ; mais
nous croyons ne rien hasarder en y reconnaissant les
insignes de son fils ou de son petit-fils. Nous laissons
de côté Maximilien de Bourgogne, fils d'Adolphe, bien
que ce seigneur ait aussi occupé la position d'amiral dans
la marine de Charles-Quint (1) et qu'il ait sans doute été
également vicomte d'Aire après son père; il nous paraît
certain que les emblèmes dont nous venons de nous occuper
étaient déjà placés sur les murs de l'abside à l'époque
du décès de ce dernier.
Les peintures de la travée du rond-point du côté de
l'évangile sont les mieux conservées. On y voit, en quatre
endroits, deux clefs en sautoir, aux anneaux losanges.
Deux fois, cet emblème, dans le haut du triforium,
est accosté du chiffre XIIII, en caractères gothiques. Le
type des deux clefs en sautoir, mais avec les anneaux
arrondis, est en outre répété trois fois entre les nervures
de la galerie. Enfin, on lit sur une banderole au-dessous
du triforium, et en caractères gothiques bourgeois,
le fameux chronogramme :
BIS SEPTEM TV PIUEBENDAS BALDINE DEDIST! (2).
11 est évident que les peintures de cette dernière travée
concernent les Chanoines du nombre des Quatorze,
(1) Olivier de Vrée, foc. cit.
Bulletin de la Société des Antiquaires de la Morinie, année
1852, p. 58; article de M. Courtois.
(2) Le chronogramme de la fondation des quatorze prébendes par
Bauduin de Lille a été reproduit dans un grand nombre d'ouvrages.
Ferry de Locres, dans son Chronicon Belgicum, en a donné une
leçon estropiée, de laquelle ii a tiré la date 1064, au lieu de 1059 :
BIS SEPTEM PR^BENDAS TV BALDVINE DEDISTI.
De Locrea a évidemment perdu de vue quele chronogramme origi-