Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

de sa justice (1). En 1597, des plaintes étant parvenues
aux Chanoines sur la manière dont leur bailli s'acquittait
de ses obligations, ils lui enjoignirent de tenir plus exactement
les plaids sur leur juridiction, aux jours et lieux
habitués, pour le bien de la justice et le maintien de leur
privilège et juridiction, d'y administrer bonne et briève justice,
et de faire tellement son devoir que dorénavant telles
plaintes ne vinssent plus à leurs oreilles (2). Plus tard, en
1701, ils prescrivaient à leur grand bailli de faire les
escauwages (3) sur la rivière de Langlet, pour la conservation
de leurs droits. En 1731, comme leurs grand bailli
et hommes de fiefs percevaient pour les frais des ventes
faites dans le ressort de leur juridiction, des droits plus
forts que ceux perçus dans le reste de la ville, les Chanoines
décidèrent, pour prévenir les inconvénients qui
auraient pu en résulter, que ces officiers régleraient a
l'avenir leurs honoraires sur le pied des officiers de l'Echevinage.
En cette même année •1731, les Chanoines
priaient un de leurs confrères de veiller à ce que les
officiers de leur justice temporelle fissent bonne et exacte
police dans l'étendue de leur juridiction, notamment à
l'égard des personnes sans aveu, non connues, notées
d'infamie ou bannies d'autres juridictions; le tout conformément
aux lois du royaume. Evidemment, les Chanoines
craignaient qu'un pouvoir étranger ne s'immisçât
dans leur administration judiciaire, dans le cas de négligence
ou d'insuffisance de la part de leurs officiers. On
remarque au surplus qu'aux XVII e et XVIII e siècles, parti)
Reg. aux actes, tome IV et suivants.
(2) Reg. aux actes, tome IV.
(3) C'est-à-dire la levée et la visite des cadavres. Voir los coutumes
de )a ville d'Aire, de la rédaction de 1743, art. 9.