Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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recevoir. Tous avaient un mérite si hautement accrédité
que, dans l'aimable simplicité de ce bon temps,
où les jeunes Hautponnaises ne voulaient épouser que
leurs chers Hàutponnais, elles mettaient au premier
rang, parmi les qualités exigées du futur époux, sa
présence au sein de la pieuse association (4).
Le R. Pi n'avait pas que ces motifs de donner,
dans sa pastorale, une place au Faubourg : ses bons
habitants devaient, plus gracieusement que tous ,
offrir leur tribut d'hommages au nouveau Prélat.
« Tarit de bonheur, — chantait enfin, de sa voix la
plus douce, la Nymphe de notre poète, — tant de
bonheur, la cité n'est pas seule appelée à en jouir :
les champs et les jardins en ont leur grande part.
Prélat, tu étais encore loin, bien loin de nos frontières,
et la Renommée devançait tes pas. Quand,
dans son vol agile, elle eut touché nos bords de son
pied léger, soudain le mot d'ordre est donné sur tout
le sol de Lysel ; la terre Hautponnaise déploie son
ardeur accoutumée; et ses citoyens ne peuvent dissi-
(1) Estque solemne nupturis inter optimas spcmsi futuri (qucm non
nisi ex suis Altiponlanis admittunt) comlitiones, exigcre ut è Soclalium sit
numéro: qui tantus est, ut jam cos locus bcnè latus non capial.
(llist, fuud. Coll. S. J. Aud.)