Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Après le buffet d'orgues, étranger à la Collégiale (1),
les peintures murales de l'ancienne chapelle de saint Jacques
(2), la statue de Notre-Dame-Panetière (3) et la
clôture en marbre de la chapelle qui lui était autrefois
consacrée, il ne reste plus à citer, dans l'église de Saint-
Pierre d'Aire, comme pouvant offrir de l'intérêt sous le
rapport archéologique, que les peintures murales du
fond de l'abside.
Ces peintures, qui s'étendent sur les trois travées du
rond-point, au-dessus du maître-autel, et qui se prolongeaient
sans doute jusque dans les voûtes, ont été trèsdégradées
et détruites en partie dans les désastres des
sièges, avec les murs qu'elles ornaient. Elles remontent
évidemment à l'époque de la reconstruction du
chœur au XVI e siècle. Recouvertes d'une couche de
chaux et blanchies en même temps que le reste de
l'église, en 1704, ce n'est que de nos jours qu'elles ont
été remises en évidence et livrées aux investigations des
antiquaires. Elles ont déjà été décrites (4); mais elles
restent encore presque entièrement à expliquer. Nous
allons essayer de le faire, autant que les études auxquelles
nous nous sommes livré nous le permettront.
Sur la travée du milieu, on remarque, au-dessous du
triforium, mais fort effacés, deux personnages vêtus de
robes ou de manteaux de couleur rouge, et tenant, par
les extrémités, une banderole chargée d'une inscription
en caractères gothiques, trop maltraitée pour qu'il nous
ait été possible d'en tirer parti. On voit sur le triforium,
(1) V. ci-dessus, p. 119.
(2) V. chapitre VIII.
(3) V. ibid.
(4) M. Morand, Esq. scén., p. 18.