Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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de Rincq, était trop étendu pour pouvoir être desservi
par une seule personne; la paroisse avait en conséquence
été divisée en deux portions ayant chacune son
curé. 11 en était déjà ainsi en 1380 (1).
On voit par un acte du 17 septembre 1457 (2) que les
deux curés de S l -Pierre jouissaient alors du privilège,
très-rare dans le diocèse, d'être exempts de toute visite
de la part de l'Archidiacre de Térouane ; mais ce privilège
n'existait déjà plus en 1533 (3). Les curés de Saint-
Pierre avaient au surplus, dans le Chapitre, un censeur
tout aussi vigilant qu'aurait pu l'être l'Archidiacre. En
molie en 1671, comme pouvant, par sa position, nuire à la défense
de la ville, et l'on en construisit une autre à un demi-kilomètre,
environ, au-delà. La nouvelle église Tut livrée au culte en 1695.
Le 1" juin de la même année, les Chanoines résolurent d'aller y
porter, en corps et in habitu, le Saint-Sacrement de l'autel, qui
avait été mis en dépôt dans la Collégiale lors de la démolition de
l'ancienne église. En 1790, la paroisse de S'-Martin fut unie à celle
de S'-Pierre, et la nouvelle église fut rasée peu de temps après.
(1) Collectcmea, f° 107.
(2) Collectanea, f° 110; transsumptum litterarum coneordise et
convention^ inter dominos Decanum et Capitulum ac curatos Ecclesiae
sancti Pétri Ariensis, et Archidiaconum Ecclesiœ Morinensis
factum, ratione visitationis dicti domini.
(3) Collectanea, f° 143; litterae concordise et conventions inter
dominos Episcopum Morinen. ejusque Ofliciarios, et Decanum et
Capitulum Arien, super portionibus parrochialis Ecclesiœ sancti
Pétri.
Quant au droit -de Visitation de la paroisse de S'-Pierre par l'autorité
épiscopale, on remarque, sur ce sujet, dans l'acte de partage
de l'éveché de Térouane, fait à Aire le 29 juin 1559, la clause suivante
:
« Est accordé, quant à la Visitation des deux portions de Saint-
« Pierre d'Aire, deub pour une fois du vivant de chascun évesque,
« que le droict se payera par moitié à chascun desdits évesques,
« ensemble le droict de marcq d'argent deubt pour le trespas de
« chascun Prévost en ladite église, sy aucun en est deubt. » (Reg.
aux actes, t. VIII. — Auberti Mirœi Diplomala Belgica, t IV.)