Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

— 23 —
qui, comme la plupart des nobles des Pays-Bas, est-il
dit, embrassa d'abord le parti des confédérés auxquels il
rendit de grands services ; il prit part à la bataille de
Gembloux, le 31 janvier 1578, à la tête de l'avant-garde
de l'armée des États généraux, puis après la défaite de
l'armée des États , la faction Gantoise d'Hembyse et de
Ryhove, ne mettant plus de bornes à ses emportements ,
indisposa violemment la noblesse du Hainaut et de l'Artois;
il se forma alors un tiers parti séparé de l'Espagne aussi
bien que des États ; ce parti prit le nom de Malcontents ;
Emmanuel en fut l'âme, il fut activement secondé par les
barons de Ileze et de Câpres.
Peu de temps après il se réconcilia avec le Roi d'Espagne
par l'entremise de Valentin de Pardieu, seigneur
de La Motte, et signa avec lui le traité conclu au Mont-
Saint-Eloy près d'Arras, le 6 avril 1579. Parce traité
qui, d'après l'historien que nous citons , peut être considéré
comme un acheminement vers le traité d'Arras,
Montigny promit, tant en son nom qu'au nom du baron
de Heze et des colonels, capitaines, officiers et soldats
sous ses ordres, de maintenir la religion catholique ,
l'obéissance au Roi, d'observer la pacification de Gand ,
ainsi que l'exécution de l'édit perpétuel ; il s'engagea en
outre à remettre entre les mains de Philippe H les places
de Menin, de Cassel et autres qui étaient en sa possession
avec leur artillerie et leurs munitions. La Motte s'engagea
de son côté au nom du Roi, à payer au baron de Montigny
205 mille florins, savoir : 15 mille comptant, 85
mille le 7 mai suivant, et 105 mille le 7 juin de la même
année. Nous reproduirons, à la fin, d'après M. Diegerick,
le texte de ce traité qui n'est pas sans importance comme
document relatif à noire histoire locale et qui porte la