Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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idée sous le patronage de cette Société, qui l'accepta avec
enthousiasme. Quelques-uns de ses membres s'adjoignent
à lui ('!), et tous ensemble vont à domicile solliciter des
habitants les objets de toute espèce auxquels ils ne tenaient
pas , et qui pouvaient servir à former un premier
établissement. Grâces à leurs actives démarches, le musée
put bientôt s'ouvrir dans l'ancien bailliage. 11 n'était pas
bien considérable, ni encore garni d'objets bien remarquables,
mais il était fondé, c'était là l'essentiel. Une
commission prise dans le sein de la Société d'Agriculture
fut nommée pour l'administrer, M. Hermand en fut désigné
comme secrétaire-perpétuel. Cette distinction lui
.était bien due ; car le musée était, pour ainsi dire, son
œuvre personnelle, et il pouvait en être considéré comme
le véritable fondateur, ainsi que le fait remarquer la lettre
officielle qui lui fut adressée par l'administration municipale,
en réponse à celle où il lui annonçait l'organisation
définitive du musée. Depuis ce moment, notre collègue
continua à s'occuper avec ardeur d'augmenter toutes les
collections, sollicitant des dons , faisant les acquisitions
avantageuses dans la limite des ressources qui étaient
accordées, soignant souvent lui seul toutes les parties
différentes, faute de conservateurs qui voulussent le fair,e,
ou qui en eussent le temps. C'est grâce à lui que le musée
de Saint-Omer a dû de devenir un des premiers musées
de province dans le nord de la France, du moins pour la
partie archéologique. C'est grâces aussi à sa vigilance à
en défendre les intérêts, que cet établissement a pu continuer
à recevoir de la ville la modeste allocation que
(1) Entre autres MM. Augustin Plcy, alors président, et Louis
Caullet, secrétaire-général.