Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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leur non-comparution, sous peine d'amende. Cette réunion,
qui se faisait le 29 juin, veille de la fête de saint
Pierre et saint Paul, ou le jour même de cette fête quand
le 29 tombait le dimanche, prenait le titre de chapitre
général. On retrouve des traces de cet usage dès1226 (1).
Pour jouir de tous les biens de leur prébende, les
Chanoines devaient résider à Aire. On admettait cependant
des exceptions, particulièrement en faveur des Chanoines
étudiants, ou de ceux qui étaient pourvus de
chaires dans les universités ou dans les collèges. Ces
exceptions devinrent assez rares après le Concile de
Trente.
Les Chanoines devaient célébrer eux-mêmes, chaque
jour, la grand'messe du chœur; ils chantaient aux offices
ou se contentaient d'y assister. Ils siégeaient au chœur
dans les formes hautes, à moins qu'ils ne fussent pas
dans les ordres. Dans ce dernier cas ils né devaient prendre
place que dans les stalles basses (2) ; mais il était
assez rare qu'un chanoine ne fût au moins sous-diacre.
Pour toucher les distributions instituées pour les offices,
il fallait qu'ils assistassent au moins à deux de ces offices
sur trois. On ne reconnaissait ordinairement d'exceptions
que pour les sexagénaires, les malades ou les députés
que le Chapitre envoyait à l'extérieur pour le soin de
ses affaires. De ce nombre étaient naturellement les députés
aux Etats d'Artois.
Le Chapitre d'Aire envoyait déjà des députés aux Etats
d'Artois dans la première moitié du XVI 0 siècle. On trouve
dans ses archives (3) une lettre de convocation qui lui
(1) Pièces justif., n° 18.
(2) Registre aux actes, 18 janvier 1713.
(3) Liasse cotée n° 473.