Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

— liique
ses poésies nous révèlent une belle et riche
imagination, une âme grande et généreuse, un cœur
doué de la plus exquise sensibilité et, pour tout dire,
un véritable poète dans l'acception de ce mot, en même
temps qu'elles forment dans leur ensemble comme un
vaste tableau où vient, en quelque sorte, se daguerréotyper
toute l'histoire contemporaine, hommes et
faits.
Ce n'est point cependant par ce dernier côté que je
dois vous montrer notre poète Audomarois ; les
quelques minutes que j'ai à lui consacrer ne me
suffiraient pas. Je dois me borner à vous donner une
idée, telle quelle, de l'homme et de ses œuvres. Je ne
raconterai rien que je ne tienne de lui et, pour tracer
sommairement sa biographie, il me suffira le plus
souvent de le traduire.
Simon OGIER est né, vous le savez, en 1549, à
à Saint-Omer, rue de Dunkerque, dans la maison du
Blanc-Ram , ainsi appelée à cause du bélier blanc qui
était représenté en relief sur sa façade W. Cette maison
existe encore et, par les soins de notre Société, une
inscription en lettres d'or, gravée sur une tablette de
marbre, a popularisé ce souvenir. Son père était
argentier de la ville, c'est-à-dire receveur municipal.
Il appartenait à l'une des familles les plus honorables
de la bourgeoisie.
(1) Voir après l'appendice de ecl ouvrage les ilotes indiquées par )ca
cliiflïcs 1, 1, 3, et suivants.