Mémoires 1858 Tome 10 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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Par cet Hector (1) l'honneur de l'aigle anéanty, (2)
A quel Dieu sembloit-il, ou si comme il me semble,
Il ressemblait lui seul, à trois dieux tout ensemble ?...
Du demourant du corps sembloit à Mars oultrant,
De son glaive meurtrier ce qu'il va rencontrant,
L'esquadron pistollier à tout autre invincible,
Des Reytres, plus hydeux que du monde taisible, (3)
Les noirs tyrans ne sont à son cours violent,
Servir lors de carrière et de pavé sanglant.
Ici le buveur d'ebre (4), et là près, ceux qui oyenl
Non sans blesmir, les flots de la mer qui aboyent,
Lesrivages Anglais; de là les Alemans,
De ça les Hennuyers (5) tomboient, et les Flamens,
Il en fend ores l'un, ores l'autre il enferre,
Fâché de ne trouver une plus forte guerre ;
Car cil qui vainct celuy qui vaincre le vouldroit.
Et en faict le devoir est vainqueur à bon droit.
Comme un torrent enflé des neiges engouffrées,
D'amont se précipite, et en basses contrées,
Enlève arbres et gens, p%ds faict plus fier et prompt,
Choque pons, quais et murs, les ébranle et les rompt,
Tout périt devant lui, et n'est digue si forte,
Que de rage écumeuse, il ne force et n'emporte;
Ainsi ce triple dieu, tant plus s'alloyent serrans,
Tant plus des ennemis, desmolissoit les rangs,
Qui s'accablaient l'un l'autre ainsi comme en Ardenne, (6) •
anciennes poésies françaises (bibl. EIzévirienne), avecdes notes de
M. Anatole do Montaiglon, Jeannet éditeur, p. 300 et 301, lig. 22
et 28.
Nous y renvoyons nos lecteurs, ils y trouveront des pièces intéressantes
pour notre histoire locale.
(1) Le duc de Cuise. — (2) L'aigle impérial de Charles-Quint.
(3) On voit ici une allusion aux reislres qui s'étaient noirci la
figure, ainsi que nous l'avons dit, pour mieux effrayer les Français.
(4) Les Espagnols, Catalans, Arragonais, Castillans, Navarrais,
etc., etc., dont les provinces sont arrosées par l'Ebro flberus des
anciens).
(5) Les habitants du Hainaut.
(6) La forêt des Ardennes (silva ArduennaJ.
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